Dar Bouazza: un cimetière transformé en dépôt pour déchets inertes

@cbainier

Revue de presseKiosque360. Des habitants de Dar Bouazza dénoncent la transformation d'un cimetière local en un véritable dépôt clandestin de déchets inertes. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 18/01/2023 à 08h23

Ce phénomène devient de plus en plus pesant pour les habitants de Dar Bouazza. La prolifération des dépôts illégaux de déchets inertes n’épargne pratiquement aucune zone, y compris certaines supposées être protégées et préservées. C’est le cas du cimetière Sidi Abdellah Bouziane, situé dans cette région connue pour la multiplication des chantiers de construction, ces dernières années.

Dans son édition du mercredi 18 janvier, Al Akhbar rapporte que des habitants de Dar Bouazza viennent d’appeler le gouverneur de la province de Nouaceur, ainsi que le ministère public, à intervenir et ouvrir une enquête sur ce qui se passe dans ce cimetière. Ce dernier a tout simplement été transformé en dépôt clandestin pour les déchets inertes, à la vue et au su de tout le monde et en totale violation du respect d'un tel lieu.

Comme le décrit le journal, la zone en question est devenue un endroit privilégié où défilent à longueur de journée des triporteurs et des poids lourds en quête d’un lieu où se débarrasser de leurs déchets, constitués principalement de restes de matériaux de construction. Évidemment, l’objectif pour eux est d’échapper aux coûts à supporter lorsque ces déchets sont confiés à des dépôts légaux.

Vu le manque de réaction des autorités locales, les habitants cités par le journal expliquent que des tonnes de déchets sont désormais empilées dans ce lieu. Et comme on s’y débarrasse aussi parfois de déchets ménagers, le cimetière est également devenu un havre pour les animaux errants qui peuvent s'y abriter et y trouver de quoi se nourrir. Et ce, sans parler de certains délinquants qui profitent de l’insalubrité de l’endroit pour s’adonner à des pratiques illégales et contraires aux mœurs en toute discrétion.

C’est dire l’ampleur du problème tel que rapporté par les riverains de Dar Bouazza, qui s’interrogent sur le silence observé par les instances en charge de la préservation des cimetières.

Par Fayza Senhaji
Le 18/01/2023 à 08h23