La Covid-19 prendra davantage de vies marocaines dans les mois à venir. C’est en tout cas ce que prédit une étude menée par l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) et reprise par le quotidien arabophone Assabah dans sa livraison de ce vendredi 11 septembre. Selon l’organisation indépendante de recherche en santé relevant de l’université de Washington, qui s’est basée sur cinq indicateurs (total des décès, décès quotidiens, tests de dépistage, capacités hospitalières, respect des mesures préventives), la crise sanitaire mondiale frappera de plein fouet le royaume et ce, jusqu'en 2021.
Une explosion des cas de contaminations, qui risquent de dépasser les 300.000, entrainera une augmentation du nombre de décès. À en croire les prévisions de l’IHME, ce chiffre pourrait atteindre les 1.000 morts par jour à la fin de l’année, avant de connaître une baisse à partir de janvier 2021.
Pour éviter un tel scénario, l’organisation conseille aux Marocains de respecter des mesures de protection sanitaire, rappelant que pour le moment, seuls 53% de la population portent le masque. Un chiffre qui reste très loin de la moyenne souhaitable (95%).
L’IHME prévient qu’en cas de non-respect des gestes barrière, la maladie continuera à se propager et les hôpitaux seront submergés, ce qui engendrera une catastrophe. Dans le cas contraire, le Royaume aura besoin de 37.843 lits, dont 8.000 lits de réanimation équipés de 6.700 respirateurs contre seulement 10.721 lits d’hospitalisation, sachant que les établissements de santé du Maroc ne disposent actuellement que de 660 lits de réanimation, selon l’organisation.
La seule solution pratique et qui a déjà porté ses fruits, d’après cette dernière, est un re-confinement général en novembre.
