Dans une tribune parvenue au site Le360, Dr Tayeb Hamdi, très prolifique durant la période de la pandémie de Covid-19, explique qu’il faut surtout se protéger de la «triplédémie».
«L’arrivée de JN.1 hypercontagieux en début de la saison froide risque de s’ajouter aux autres maladies hivernales habituelles qui ne sont pas sans risques sur la santé, à savoir essentiellement: la grippe saisonnière et les infections à virus syncytial respiratoire (VRS) responsable des bronchiolites chez les nourrissons et les personnes âgées. Les trois épidémies en même temps risquent de faire une pression sur les hôpitaux dans les pays à population âgée, moins aiguë chez nous», précise-t-il.
Le JN.1, comme l’explique Tayeb Hamdi, a été découvert aux États-Unis en fin août dernier, et enregistre actuellement un niveau important de contaminations dans plusieurs pays. La part de ce variant parmi les nouvelles contaminations de Covid-19 a d’ailleurs atteint 50% dans certains pays comme les États-Unis et la France. Et il pourrait devenir dominant dans de nombreuses régions du monde dans quelques semaines.
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JN.1 est un sous-variant du BA.2.86 (Pirola), donc toujours de la famille Omicron, mais il est classé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme un variant d’intérêt, c’est-à-dire qu’il a dépassé le stade de variant sous surveillance et mais sans atteindre le statut de variant inquiétant.
Vu ses caractéristiques, poursuit Dr Tayeb Hamdi, JN.1 a été classé comme variant à part entière, au lieu de sous-variant du BA.2.86. Il semble en effet avoir acquis, de par ses multiples mutations, la capacité d’échappement immunitaire aux anticorps des précédentes infections à Omicron ou de la vaccination.
Beaucoup plus contagieux, ses symptômes sont les mêmes que ceux du variant Omicron: fièvre, toux, mal de gorge, fatigue, douleurs musculaires et articulaires, diarrhées, vomissement, avec, peut-être, un retour de la perte de goût ou d’odorat.
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Par ailleurs, si rien n’indique jusqu’à présent que JN.1 est plus virulent que ses prédécesseurs, on assistera très probablement à une circulation plus intense du virus, ce qui entraînera une augmentation des cas, mais sans surrisque lié au variant en soi.
Enfin, Tayeb Hamdi assure que la vaccination protège toujours contre les formes graves et les décès malgré l’échappement immunitaire du JN.1. En effet, notre immunité acquise grâce à la vaccination ou l’infection antérieure reste un rempart contre les formes graves par le biais des anticorps qui sont toujours là, et grâce à l’immunité cellulaire.
Mais cette dernière ne protège plus assez contre l’infection. Les personnes vaccinées ou ayant déjà fait le Covid-19 risquent ainsi d’attraper le nouveau variant, mais sans toutefois développer une forme grave.