Covid-19 au Maroc: 199 nouvelles contaminations en 24 heures, aucun décès et 1.252 cas actifs

La campagne nationale de vaccination se poursuit dans des conditions sanitaires et organisationnelles optimales à Marrakech, avec l'adhésion des populations cibles à recevoir une troisième dose d'un vaccin anti-Covid-19.  

La campagne nationale de vaccination se poursuit dans des conditions sanitaires et organisationnelles optimales à Marrakech, avec l'adhésion des populations cibles à recevoir une troisième dose d'un vaccin anti-Covid-19.   . MAP

Aucun décès, 199 nouveaux cas de contamination et 131 guérisons ont été confirmés dans le Royaume, les 28 et 29 novembre 2022. Les cas encore actifs s'élèvent à 1.252, alors que plus de 6,85 millions de personnes ont reçu la troisième dose. Le suivi de la pandémie, en chiffres.

Le 29/11/2022 à 14h28

Nouveaux cas de contamination, rémissions, nombre de dépistages effectués, vaccinations, etc. Pour en savoir plus sur l'évolution du coronavirus au Maroc, cliquez sur ce lien: https://covid.le360.ma.

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Au Maghreb, l'Algérie ne communique pas le nombre de tests de dépistage, ce qui laisse penser que le nombre de contaminations est bien supérieur aux chiffres officiels. Le dernier bilan arrêté fait état de 10 cas de contamination et aucun décès. Le pays totalise 271.079 cas de contamination, dont 6.881 décès et 182.556 guérisons.

En Tunisie, 10 nouveaux cas de contamination et 2 décès ont été enregistrés, selon le dernier bilan disponible. Le pays totalise 1.146.991 cas de contamination, dont 29.268 décès et 1.133.708 guérisons depuis mars 2020.

En Mauritanie, un cas de contamination n’a été enregistré, selon le dernier bilan disponible. Le pays comptabilise 64.419 cas de contamination au Covid-19, dont 997 décès.

En France, remontée des cas de Covid-19 et des hospitalisations: avec la baisse des températures et un nouveau variant, le virus refait parler de lui, près de trois ans après le début de la pandémie, relançant les craintes pour les personnes les plus à risques.

L'épidémie de Covid-19, qui a connu en France une brève accalmie après une vague au début de l'automne, est en train de repartir. Vendredi, 48.629 nouveaux cas ont été enregistrés, contre 33.177 le vendredi précédent, soit une hausse de 46%.

Le rebond actuel se traduit déjà par une «reprise à la hausse des nouvelles hospitalisations et admissions en soins critiques», après «quatre semaines de baisse», observe Santé publique France dans son dernier point hebdomadaire. Plus de 4.500 hospitalisations ont été enregistrées sur les sept derniers jours.

«Le fameux R, le taux de reproduction du Covid, est supérieur à 1 depuis plusieurs jours, ce qui signifie que l'incidence du nombre de cas augmente: on est dans un début de courbe plus ou moins exponentielle», indique à l'AFP Pascal Crépey, épidémiologiste à l'Ecole des hautes études de santé publique.

«Ce n'est pas très étonnant car cette période de l'année est la plus favorable aux transmissions de virus», ajoute-t-il. «On est sur un plateau haut», a jugé lundi Brigitte Autran, la présidente du Covars (l'organisme qui a succédé au Conseil scientifique), refusant de trancher pour le moment entre «rebond» ou nouvelle «vague».

Pour certains experts, pas de doute, «Une neuvième vague est en train de se former en France et plus généralement en Europe, en Asie du Sud-Est, et en Amérique du Nord», déclare à l'AFP Antoine Flahault, directeur de l'Institut en santé globale de l'Université de Genève.

Une vague «mue en France par le sous-variant BQ.1.1 d'Omicron, responsable de l'augmentation récente des contaminations, mais aussi des hospitalisations», selon lui. BQ.1.1 est en train de remplacer progressivement BA.5.

Il a toujours été difficile de prédire l'évolution de la pandémie. Encore une fois, il est «compliqué de prévoir ce qui va se passer», relève Pascal Crépey. En France, «si on se base sur les années précédentes, on peut s'attendre à ce que la courbe continue de monter et que les vacances de Noël offrent un premier répit», grâce aux congés scolaires, selon Antoine Flahault.

Parmi les inconnues, le sous-variant BQ1.1, qui pourrait devenir majoritaire, est-il plus ou moins transmissible ou résistant aux anticorps issus de la vaccination ou d'une infection antérieure? Sans aucun doute. Huit premières vagues ont apporté une certaine immunité à la population, par ailleurs largement vaccinée, mais qui est en retard pour les deuxièmes rappels.

Des traitements ont prouvé leur efficacité, notamment le Paxlovid, du laboratoire Pfizer, un antiviral qui permet d'empêcher l'évolution vers des formes graves. Mais, il doit être prescrit davantage aux personnes à risque, comme Brigitte Autran l'a rappelé.

«La situation est plus favorable qu'il y a trois ans, mais paradoxalement plus complexe», estime Pascal Crépey. Parce qu'«on ne mesure pas bien aujourd'hui le niveau d'immunité de la population et qu'il y a davantage de variants qui circulent».

La pandémie a fait officiellement au moins 6.638.024 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP. Les Etats-Unis sont le pays ayant enregistré le plus de décès (1.104.879), devant le Brésil (689.601), l'Inde (530.615) et la Russie (391.943).

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui qui est officiellement établi

Par Majda Benthami
Le 29/11/2022 à 14h28