La mise en œuvre du chantier de la généralisation de la couverture sociale, notamment dans son volet relatif aux cotisations à l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et au régime de retraite, ne fait pas l’unanimité dans le secteur privé. Et plus particulièrement chez les médecins. Ces derniers sont montés au créneau pour protester contre ce qu’ils qualifient d’injustice et de manque d’équité en ce qui concerne la formule des cotisations à l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et au régime de retraite.
C’est la formule qu’a définie le décret fixant les revenus forfaitaires sur la base desquels les cotisations à l’AMO et au régime de retraite seront calculées, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 11 et 12 décembre.
En ce qui concerne les cotisations à l’AMO, rappellent les sources du quotidien, «le revenu forfaitaire des médecins généralistes du secteur privé a été fixé à 4 fois la valeur du SMIG et celui des spécialistes à 5,5 fois le SMIG», alors que ce revenu forfaitaire n’a été que de 2.5 fois pour d’autres professions libérales.
Ce qui a été estimé injuste par les médecins du secteur privé qui appellent le gouvernement à la révision du décret en question. Dans une déclaration au quotidien, le Dr Tayeb Hamdi, président du Syndicat national de la médecine généraliste (SNMG), a affirmé que les médecins du secteur privé, qui soutiennent ce chantier de la généralisation de la couverture sociale, demandent à ce qu’ils soient traités comme leurs homologues à l’étranger.
Et d’appeler à ce que l’Etat et les parties gérant les organismes de couverture médicale prennent en charge la moitié des cotisations et le reste à la charge du secteur privé. Dans le même sillage, ajoute le quotidien, la coordination des médecins du secteur privé met en garde les responsables contre cette injustice, faisant savoir qu’au cas où cette formule serait maintenue, seuls 60.000 médecins pourront adhérer au système, sur les trois millions d’adhérents dans le pays. Ce qui impose la révision du décret fixant les revenus forfaitaires sur la base desquels les cotisations à l’AMO et au régime de retraite seront calculées.