Coronavirus: le début des moissons perturbé par l'état d'urgence sanitaire

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Revue de presseKiosque360. L’état d’urgence sanitaire a paralysé plusieurs propriétaires de machines de moisson. En effet, ils sont nombreux à avoir sollicité l’autorisation de se déplacer pour les récoltes, sans succès. Un retard qui risque de causer des pertes à plusieurs intervenants.

Le 15/04/2020 à 21h27

Selon des sources autorisées, un grand nombre de propriétaires et de conducteurs de moissonneuses batteuses, ensileuses et autres matériels de récolte sont bloqués dans plusieurs régions. Ils sont des dizaines à s'être présentés devant les services compétents des autorités locales, notamment, dans l’espoir d’obtenir une autorisation de se déplacer vers les régions où les opérations de moisson ont déjà commencé. Mais l’état d’urgence sanitaire les a contraints à rester dans leur localité, alors que leur activité saisonnière est entamée dans plusieurs régions. Selon les mêmes sources, plusieurs administrations relevant des autorités locales, des caïdats et des arrondissements à travers le royaume sont envahies par les propriétaires et les conducteurs de moissonneuses batteuses, de tracteurs et de ramasseuses de fourrage.

Tout ce petit monde attend que les représentants des autorités locales (pachas, caïds et chefs de service) leur délivrent les autorisations pour se déplacer entre les villes et les zones agricoles. D’autant qu’ils sont sollicités de toutes parts, particulièrement par les agriculteurs de la région du Gharb, près de Kénitra, où les terres agricoles ont connu des précipitations plus ou moins normales cette saison. La demande est tout aussi forte pour le matériel de moisson auprès des agriculteurs des terres irriguées, qui tardent à procéder aux récoltes.

Les agriculteurs, rapporte Al Massae dans son édition du jeudi 16 avril, soulignent que certains produits agricoles mûrs pour la cueillette ne peuvent attendre plus longtemps, surtout avec la hausse de la température qu’enregistrent certaines régions. Le retard risque d'entraîner des pertes pour les agriculteurs, si l’opération de moisson ne commence pas dans les prochains jours. Les mêmes sources mettent l’accent sur la nécessité de trouver des solutions urgentes à cette catégorie de travailleurs, dont l’activité demeure saisonnière.

Les autorités compétentes devraient donc leur accorder des autorisations exceptionnelles, tout en prenant les mesures préventives nécessaires pour éviter la propagation de la pandémie. D’autant que l’interdiction a contribué à l’augmentation des prix des opérations de récolte, à cause de la rareté des moissonneuses batteuses et autres matériels. Le hic, c’est que les propriétaires de ces machines ne savent pas toujours à quelles autorités s’adresser pour les autorisations.

Par Hassan Benadad
Le 15/04/2020 à 21h27