Le Conseil régional de Rabat-Salé-Kénitra fait face à une tempête de controverses, après les graves accusations visant son président, Rachid El Abdi, membre du Parti Authenticité et Modernité (PAM, majorité gouvernementale).
Ce dernier est en effet attaqué par ses détracteurs, au sujet de la gestion des marchés publics.
Selon Al Akhbar de ce mercredi 12 mars, parmi les affaires sur lesquelles Rachid El Abdi est pointé du doigt figure l’allocation d’un budget dépassant 10 millions de dirhams pour un projet de promotion du caftan marocain.
Pour certains élus, des soupçons font état d’un lien présumé entre ce projet et l’un des vice-présidents du Conseil, membre du Rassemblement national des indépendants (RNI, majorité gouvernementale).
C’est donc dans ce contexte agité que le groupe du Parti de la justice et du développement (PJD, opposition) au sein du Conseil régional est monté au créneau, pour insister sur la nécessité de respecter les procédures légales en vigueur pour le soutien des associations culturelles, en particulier celles ne disposant pas du statut d’utilité publique.
Il a également souligné l’importance de coordonner ces actions avec le ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication, afin d’assurer l’organisation de festivals culturels et artistiques équilibrés et inclusifs.
D’après Al Akhbar, le groupe du PJD a exprimé son opposition à une convention de partenariat soumise au vote au sein du Conseil, intitulée «Promotion de la culture et de l’artisanat marocains et renforcement de la diplomatie économique parallèle».
Cette convention bénéficie d’un budget total de 17 millions de dirhams, dont une contribution de 6 millions de dirhams du Conseil régional.
L’opposition considère que cette convention met un accent injustifié sur le seul caftan marocain, au détriment d’autres produits artisanaux tout aussi importants.
Cela soulève des interrogations sur les bénéficiaires réels de cette initiative et sur le respect des principes de transparence et d’égalité des chances.
Dans ce climat de tensions, ajoute Al Akhbar, des accusations de «trafic d’influence et de favoritisme basé sur des relations partisanes et familiales» dans la gestion de ce partenariat sont évoquées, renforçant ainsi les appels à l’intervention des instances de contrôle pour enquêter sur l’utilisation de ces fonds et leur conformité avec les objectifs annoncés.
L’opposition appelle aussi à l’adoption d’une «convention nationale de partenariat dotée d’une vision stratégique claire», incluant l’ensemble des métiers et savoir-faire artisanaux menacés, sous la supervision du ministère de tutelle, en charge de l’Artisanat.
Comme le rappelle la publication, cette nouvelle polémique survient dans un contexte de pression croissante sur les responsables afin de garantir la transparence dans la gestion des fonds publics.
Parallèlement, la société civile multiplie les revendications, pour que ces conventions soient soumises à un strict contrôle et respectent pleinement les normes de bonne gouvernance et l’intérêt des Marocains.
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