Casablanca: le projet du nouveau service des urgences prend l'eau de toutes parts

Hôpital 20 août Casablanca

Hôpital 20 août Casablanca . DR

Revue de presseKiosque360. Les travaux de construction du service des urgences de l’hôpital Ibn Rochd de Casablanca, lancés en 2016 par le roi Mohammed VI, ont été arrêtés à cause de défaillances techniques et d’études géologiques erronées. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 19/01/2023 à 21h15

Les travaux de construction du nouveau service des urgences de l’hôpital Ibn Rochd de Casablanca ont été arrêtés pour la énième fois après la découverte d’une série de défauts techniques et de failles dans les études préliminaires de la structure géologique. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 18 janvier, qu’en plus de ces carences, les responsables de ce projet auraient affiché trop d’indulgence envers les sociétés chargées de la construction, des équipements et du matériel médical.

Le projet, inauguré en février 2016 par le roi Mohammed VI, s’est transformé en vestige submergé par les eaux des nappes phréatiques et pluviales. Des eaux qui ont failli inonder des installations en cours de construction et certains matériels médicaux très coûteux, exposés à une dégradation progressive.

Un audit préliminaire effectué par un comité mixte, composé notamment de représentants de l’INDH et du ministère de la santé, a révélé l’existence de suspicions de fraude dans les cahiers des charges. A ceci, il faut ajouter le non-respect des termes du contrat signé avec les sociétés qui ont remporté des marchés publics d’un montant de 130,2 millions de dirhams. Les travaux de ce projet ont commencé au milieu de l’année 2016 et le projet devait être livré dans les 18 mois qui suivent, soit au plus tard en 2018.

Le quotidien souligne que des rapports ont été adressés aux autorités centrales, accompagnés de photos montrant la situation déplorable de ce projet submergé par les eaux et dont la plupart des équipements sont détériorés. Pis encore, des caméras de surveillance très coûteuses ont été volées, tandis que des fenêtres, des portes, du verre, du bois et de l’aluminium ont été sérieusement dégradés par les aléas du temps.

Par Hassan Benadad
Le 19/01/2023 à 21h15