À Casablanca, le ramadan ne se vit pas uniquement à travers le jeûne et les prières, il se manifeste aussi par un geste noble: le don de sang. Selon Hind Zejli, médecin-chef au Centre régional de transfusion sanguine, le mois sacré est synonyme de l’arrivée de nouveaux donneurs, poussés par un élan de solidarité et de compassion propre à cette période.
«Certains de nos donneurs viennent régulièrement durant le ramadan, renforçant ainsi nos rangs durant ce mois où l’affluence est généralement en baisse. Cette tradition souligne le besoin permanent du Centre, qui aspire à une régularité des dons tout au long de l’année», explique Dr Zejli.
Notre interlocutrice note aussi que le rythme des dons de sang s’accélère progressivement tout au long de ce mois, précisément dès la deuxième semaine. Elle signale également l’importance de ces dons: durant le ramadan, le centre ne recueille en moyenne que 200 poches de sang par jour, alors que les besoins dans la région varient entre 500 et 600 poches par jour.
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Pour soutenir cette initiative, le Centre régional de transfusion sanguine de Casablanca-Settat s’appuie sur l’engagement de partenaires clés, notamment le ministère des Habous et des Affaires islamiques, ainsi que diverses associations. «Pendant le ramadan, les mosquées deviennent un point de ralliement pour les donneurs, soulignant le lien entre foi et charité», indique notre interlocutrice.
Hind Zejli met surtout en avant l’importance de chaque don. «À travers ces gestes de générosité, c’est toute une communauté qui se mobilise pour offrir une seconde chance à ceux qui en ont besoin», relève-t-elle. Un rappel que la solidarité, la compassion et la charité, valeurs centrales de ce mois sacré, devraient également s’exprimer sur le champ du don de sang.