Casablanca : des particuliers mettent la main sur les rares espaces verts de la métropole

khalil Essalak

Revue de presseKiosque360. Les rares espaces publics et autres places vertes de Casablanca sont devenus la propriété privée de certains particuliers qui s’en servent comme bon leur semble. Et ce, en l’absence de tout contrôle de la part des services du Conseil de la ville.

Le 04/03/2021 à 22h03

Selon le quotidien Assabah, dans sa livraison du vendredi 5 mars, c’est le désordre absolu qui règne en matière d’accaparement privé de l’espace public à Casablanca. En effet, malgré la rareté des espaces verts dans la plus grande agglomération du royaume, malgré aussi la mise sur pied d’une police dite administrative chargé de contrôler le respect du domaine public, certains particuliers n’hésitent pas à s'accaparer certains espaces publics, verts le plus souvent.

C’est le cas, rapporte Assabah, d’un propriétaire de café qui a fait main basse, mais aussi détruit tout un jardin public pour les besoins de son fonds de commerce. C’est ainsi, qu’après avoir causé un désastre écologique en abattant des dizaines d’arbres dudit jardin, il s’est permis de l’aménager en parking destiné à l’usage exclusif de ses clients. Ce comportement a entraîné l’ire des riverains, étonnés qu’aucune autorité administrative ou de la société civile ne soit intervenue pour empêcher le gérant de ce café de faire main basse sur le seul espace vert de ce quartier d'Aïn Chock, où 18 arbres et 43 arbrisseaux ont été arrachés. 

Après l’éclatement de cette affaire, le chef d’arrondissement dont relève ce jardin a affirmé que seul le Conseil de la ville de Casablanca est juridiquement habilité à porter plainte devant la justice contre ce «prédateur écologique». Il aussi ajouté, face à la colère des habitants du quartier qui ne comprennent rien à ce laisser-aller, que le jardin sera rétabli et ses arbres replantés aux frais du propriétaire du café.

Assabah rappelle que ce n’est pas la première fois que des particuliers mettent la main sur l’espace public à Casablanca. Il en donne pour exemple, ces propriétaires de taxis, qui ont récemment occupé illégalement un jardin public sis sur le Boulevard Mohammed VI qu'ils ont transformé en lieu de stationnement pour leurs véhicules. Ils ont tenté d’expliquer leur geste par l’absence de parkings aménagés dans ladite zone.

Une justification que rejettent les habitants de la ville blanche qui se plaignent de cette anarchie rampante et exigent, faute d'aménagement de nouveaux espaces verts, qu’on leur préserve au moins le rare existant en la matière

Par Mohamed Deychillaoui
Le 04/03/2021 à 22h03