Casablanca croule sous les dettes

Nabila Rmili, Présidente du Conseil de la ville de Casablanca

Nabila Rmili, Présidente du Conseil de la ville de Casablanca . MAP

Revue de presseDans une démarche visant à restructurer et rééchelonner la datte colossale accumulée depuis 2007, la maire de la ville, Nabila Rmili, plaide sa cause auprès du tribunal administratif. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 03/10/2024 à 22h39

200 millions de dirhams. C’est la somme que doit consentir annuellement la ville de Casablanca pour honorer ses dettes colossales accumulées après des condamnations diverses en justice, essentiellement à la suite de procès pour expropriation. C’est ce qu’a annoncé la maire de Casablanca, Nabila Rmili, citée par le quotidien Al Akhbar dans son édition du vendredi 4 octobre. C’était lors d’une rencontre avec le président du Tribunal administratif devant lequel elle a plaidé sa cause: une structuration de la dette et son échelonnement.

La dette, accumulée depuis 2007, grève le budget de la ville et l’empêche sérieusement d’affecter les ressources nécessaires à des projets d’infrastructures et de développement, lit-on. Ce que propose la maire, c’est de la scinder en deux blocs. Le premier concernera les jugements portant sur des sommes inférieures ou égales à 1 million de dirhams pour chaque procès. La ville s’engage à toutes les honorer dans un délai ne dépassant pas 3 mois.

Le second sera relatif aux montants d’amendes et de dédommagements supérieurs à 1 million de dirhams. Ce que demande la mairie, c’est leur répartition en tranches avec étalement de leur durée de règlement. Ceci, dans la perspective d’apurer cette partie de la dette d’ici 2027, précise Al Akhbar. L’ampleur et l’impact de ces verdicts pousse la mairie à reconsidérer sa politique d’expropriation, imposant une expertise spécifique à chaque opération et n’y ayant recours qu’en cas d’extrême nécessité.

Reste que a ville en compte bien d’autres dettes, notamment un prêt contracté auprès de la Banque mondiale, dont les intérêts, à eux seuls, s’élèvent à 98 millions de dirhams. En contractant ce prêt, la commune avait négocié des intérêts à hauteur de 5 millions de dirhams. Une somme considérée alors comme encourageante pour inciter les responsables de la ville à entreprendre des réformes. En l’absence de mise en œuvre de ces réformes, les intérêts ont augmenté.

Malgré cette situation, la ville a réussi à dégager un excédent de 170 millions de dirhams en 2023, affectés à des projets structurants.

Par Walid Ayadi
Le 03/10/2024 à 22h39