Le Conseil de la ville de Casablanca a voté hier, jeudi 5 mai 2022, en session ordinaire, le projet de revalorisation du loyer de la Sqala, qui devra passer d'un loyer à ce jour fixé à la somme dérisoire de 750 dirhams mensuels, à 53.000 dirhams mensuels. Une décision dont s’est félicitée Nabila Rmili, maire de Casablanca, au micro du Le360. «Nous remercions la commission administrative d’évaluation pour le travail réalisé. Nous allons désormais mettre en place un nouveau cahier des charges pour l’exploitation de cet espace», a-t-elle indiqué.
La revalorisation du loyer de La Sqala sera la première d'une longue série, les membres du Conseil ayant déjà identifié 1.400 autres espaces, qui devront eux aussi être réévalués.
«On a commencé par le projet de revalorisation de la Sqala, parce que son expertise a été déterminée en premier, mais l’opération devra se poursuivre dans les prochains mois. Nous avons identifié jusqu'ici 1400 autres espaces, dont des terrains et des magasins», explique, interrogé par Le360, le secrétaire du Conseil, Abdessadek Mourchid.
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Une opération de classification de ces espaces a ainsi débuté afin de revaloriser les biens du Conseil et choisir le mode adéquat à leur exploitation. Trois options sont possibles: une location de longue durée, une cession ou un partenariat.
«Il est inconcevable que les exploitants de certains espaces paient 20 dirhams de loyer en 2022. Nous devons réévaluer tous les biens du conseil pour décider de ce qu’on doit vendre ou garder en revalorisant les loyers», souligne cet interlocuteur.
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Cette nouvelle stratégie de revalorisation des loyers des biens administrés par la Ville devra permettre d’augmenter les recettes du Conseil de la ville de Casablanca afin de mettre à exécution de nouveaux investissements prévus.
«Nous ne sommes pas contre les investisseurs, mais il faut instaurer un principe d’équité. Ces espaces appartiennent à tous les citoyens. Les recettes générées devront nous permettre d’effectuer de nouveaux investissements pour améliorer le quotidien des habitants de la métropole», a conclu Abdessadek Mourchid.