Le Royaume, à l’instar de plusieurs pays, subit de plein fouet un épisode de canicule sans précédent, présentant des dangers bien réels pour les populations qui souffrent des effets des coups de chaleur.
Dans le lot des personnes les plus exposées au danger, le quotidien Assabah s’interroge, dans son édition de ce jeudi 3 juillet, sur les conditions des travailleurs dans les chantiers de construction et des exploitations agricoles. «Surtout que 40% des travailleurs dans ces domaines ne bénéficient d’aucune protection sociale et ne seraient pas déclarés à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS)», a révélé le secrétaire général de l’Organisation démocratique du travail (ODT), Ali Lotfi, dans une déclaration au quotidien.
Dans ce cadre, il précise qu’«au moment où le ministère de la Santé et de la protection sociale a pris une série de mesures d’urgence pour faire face aux effets potentiels de la hausse des températures sur la santé, en assurant un système de garde dans les établissements de santé et en mobilisant le personnel et la logistique nécessaire pour dispenser les soins, le ministère de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, directement concerné par la protection des travailleurs, est aux abonnés absents».
Plus encore, fait-il remarquer, «ce département a ignoré les appels des syndicats en vue de mettre en place un plan d’urgence de prévention, en coordination avec les patrons des entreprises, pour assurer la protection des travailleurs conformément aux normes de l’Organisation internationale du travail (OIT) et aux dispositions du code du travail».
Face à cette situation, indique le quotidien, «l’Organisation démocratique du travail a demandé au chef du gouvernement d’intervenir en vue d’exiger des employeurs et de toutes les entreprises de respecter l’article 24 du code du travail et les conventions de l’Organisation internationale du travail, relatives à la santé et la sécurité professionnelle des travailleurs, notamment l’adaptation des horaires du travail et des pauses plus fréquentes dans des endroits frais».








