Bras de fer entre la mairie de Casablanca et M’dina Bus

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La mairie de Casablanca vient de demander au délégataire M’dina Bus de régler ses arriérés. L’entreprise continue de faire la sourde oreille et de violer le cahier des charges.

Le 11/06/2015 à 16h30

Les relations entre la mairie de Casablanca et l’entreprise délégataire du transport urbain M’dina Bus virent à l'épreuve de force. Selon des sources au Conseil de la ville, le maire de Casablanca, Mohamed Sajid, vient d’adresser une correspondance à l’entreprise lui demandant de s’acquitter de ses arriérés se chiffrant à plusieurs millions de dirhams. Les mêmes sources affirment que la demande du maire n'a pas été suivie d'effet et l'entreprise l'a même ignoré. Bien plus, celle-ci continuerait de violer le cahier des charges en ne respectant pas la rubrique des investissements, notamment en matière de couverture de lignes et de renouvellement du parc. Des bus déglingués sont encore en service créant un grand désagrément pour les usagers, sans parler des désagréables répercussions que cela provoque pour l’environnement.

Cet état de fait perdure depuis de longues années. Et, à chaque fois, la mairie et le ministère de l’Intérieur mettent la main à la poche pour sauver la situation. En 2010, le ministère de tutelle a injecté pas moins de 200 millions de dirhams dans les caisses de l'entreprise. De même, en 2012, un montant de 310 millions de dirhams lui a été versé. En dépit de ces subventions, M'dina Bus n’arrive toujours pas à équilibrer ses finances. Le Conseil de la ville a créé dernièrement des Sociétés de développement local (SDL). D’aucuns indiquent que cette gestion déléguée qui a montré ses limites pourrait être remplacée par cette formule de SDL. 

Par Khalid Mesfioui
Le 11/06/2015 à 16h30