Braquage d’une banque à Casablanca: le BCIJ entre en jeu

Des éléments du BCIJ lors du démantèlement d'une cellule terroriste à Sidi Zouine près de Marrakech.

Des éléments du BCIJ lors du démantèlement d'une cellule terroriste à Sidi Zouine près de Marrakech. . BCIJ

Revue de presseKiosque360. Après l’arrestation du suspect impliqué dans le braquage d’une banque à Casablanca, le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ) a été chargé de l’enquête judiciaire pour déterminer les mobiles du crime et ses éventuelles connexions avec le terrorisme, rapporte le quotidien Al Ahdath dont est tirée cette revue de presse.

Le 18/05/2022 à 18h40

L’enquête judiciaire sur l’affaire du braquage d’une agence bancaire dans l’arrondissement de Sidi Moumen, à Casablanca, a été confiée au Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST). L’enquête permettra de déterminer les mobiles de ce crime et ses éventuels liens avec des organisations terroristes et leur financement, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 19 mai. D'autant, souligne le quotidien, que «le suspect avait menacé d'utiliser une ceinture explosive».

En fait, lors de son acte criminel, «le suspect, qui s’était présenté comme un client à l’agence bancaire, avait prétendu être membre d’une organisation terroriste. Lors de sa tentative d’évasion, il a menacé de déclencher la ceinture explosive à partir d’un appareil qu’il tenait dans sa main», précise pour sa part le quotidien Assabah dans son édition du même jour.

L’enquête approfondie du BCIJ, poursuit Assabah, permettra d’élucider toutes les circonstances entourant cette affaire, sachant que «des cellules terroristes, déjà démantelées par les services sécuritaires, projetaient de braquer des institutions bancaires et des sociétés de transport de fonds en vue de financer des opérations terroristes».

Autant dire que «cette enquête du BCIJ déterminera s’il s’agit d’un acte criminel isolé ou ayant des liens avec des organisations terroristes», font savoir les deux quotidiens. Et de rappeler que la fuite du suspect, âgé de 33 ans, n’aura duré que quelques heures. En effet, il a été interpellé, mardi, par les éléments du service préfectoral de la police judiciaire de Marrakech, en coopération avec leurs homologues de Casablanca et en étroite coordination avec les services de la Direction générale de la Surveillance du Territoire.

A ce propos, les deux quotidiens rappellent le communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) qui fait savoir que «les investigations préliminaires, appuyées par une expertise technique et les procédures d’identification visuelle, ont permis de confondre le prévenu et de le localiser au niveau de la périphérie de Marrakech, où il a été arrêté quelques heures après avoir commis ces actes criminels dans un autocar de transport qui se dirigeait vers Tiznit».

Et d’ajouter que «les fouilles et investigations effectuées ont permis de trouver une somme de 82.850 dirhams en possession du malfrat et de saisir la voiture abandonnée par le mis en cause dans la banlieue de Tit Mellil, dans la région de Casablanca. A l’intérieur, se trouvait un manuscrit où il avait transcrit le plan et les étapes d’exécution de son projet criminel». Les données préliminaires de l’enquête, indiquent les deux quotidiens, révèlent que «le suspect a commis ce crime à Casablanca sous la menace de l’arme blanche et en utilisant une voiture de l’entreprise qui l’emploie, avant de se raser la barbe, de changer ses vêtements et de prendre la fuite vers sa ville natale, aux environs de Tiznit».

Par Mohamed Younsi
Le 18/05/2022 à 18h40