La Maison de la diaspora marocaine a organisé, jeudi 7 novembre à Casablanca, les deuxièmes «Diaspora Talks», sous le thème «Désir de Maroc vs désir de la diaspora», un événement réunissant plus de 220 invités. Pour cette deuxième édition, l’association a souhaité réunir des membres venus des quatre coins du monde pour échanger sur les défis et les attentes des Marocains de l’étranger.
Comme l’a expliqué Jamal Belahrach, président de la Maison, «cette rencontre est un moment privilégié pour écouter les doléances des uns et des autres et établir ensemble une feuille de route adaptée aux besoins de tous». En effet, les discussions ont tourné autour des moyens d’accompagner les membres de la diaspora dans leur intégration et leur retour au pays, tout en facilitant leurs projets d’investissement. «Nous avons plusieurs diasporas, avec une éducation et des cultures différentes, mais qui de mieux que des personnes issues de cette diaspora pour fédérer tout ce beau monde», ajoute-t-il.
Cette initiative prend une dimension encore plus importante avec la création, annoncée récemment par le Roi, dans le discours du 6 novembre 2024, de la Fondation Mohammedia. Une nouvelle architecture institutionnelle qui a pour objectif de renforcer l’efficacité de l’action publique en faveur de la diaspora et d’accroître son rôle dans le développement national.
Dans ce cadre, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) verra également ses missions repensées pour devenir une force de proposition au service des attentes des Marocains du monde. «Il y a six millions de personnes dans la diaspora marocaine et elles auront désormais deux organes spécialement dédiés pour répondre à leurs besoins», souligne Belahrach.
Parmi les participants, Loubna Erraji, scientifique installée aux États-Unis depuis plus de 22 ans, exprime son enthousiasme pour cette initiative: «Il y a tellement de projets et d’opportunités. Les initiatives lancées par le roi Mohammed VI et les ministères marocains nous donnent envie de contribuer. Je veux donner beaucoup de choses à mon pays», déclare la ressortissante marocaine. Pour elle, ces rencontres constituent un tremplin idéal pour initier des collaborations et participer activement au développement du Maroc.
Lire aussi : Marocains résidant à l’étranger: les contours d’un re-engineering royal
«Aujourd’hui, plus le temps avance, plus on sait qu’on est Marocain. Ce sentiment d’appartenance profond, partagé par de nombreux membres de la diaspora, trouve un écho particulier au sein de la Maison de la diaspora marocaine», confie Nabil Brouz, vice-président de l’association, rentré de France depuis 2010.
Pour lui, c’est bien plus qu’une simple institution. C’est un véritable vecteur qui permet aux Marocains du monde de se reconnecter à leurs racines et de s’engager activement dans le développement de leur pays d’origine. «Nous avons le discours de l’Europe et celui du Maroc, et cela nous permet d’être un pont entre les deux», affirme-t-il, mettant en avant la force de ce réseau.
Ces rencontres sont l’occasion de renforcer les liens entre le Maroc et sa diaspora dans un esprit de partenariat et de co-construction. Elles témoignent de la volonté commune de tirer parti des compétences et des réseaux des Marocains du monde pour faire face aux défis actuels et saisir les opportunités de demain.