Auto-écoles: une nouvelle réforme vient bouleverser les vieilles habitudes des professionnels

Voiture citadine d'une auto-école, de la marque Peugeot, série 205, équipée d'un volant pour l'instructeur, qui s'assoit sur le siège du passager avant.. DR

Revue de presseLe ministère du Transport et de la logistique vient d’apporter de nouvelles réformes à l’activité des auto-écoles, tout particulièrement en ce qui concerne les conditions de l’octroi de leur licence, celles de la suspension ou du retrait de cette autorisation d’exercer, ainsi que sur le mode de formation des instructeurs. Alors que les professionnels de cette branche d’activité se questionnent, Al Akhbar détaille les dispositions de ce décret ministériel. Revue de presse.

Le 26/02/2024 à 20h01

Le ministère du Transport et de la logistique, qui vient d’apporter des amendements à un décret relatif au code de la route, concernant le fonctionnement des auto-écoles, y a introduit certains changements, ainsi que de nouvelles conditions à l’exercice de cette activité libérale.

Cette nouvelle réforme entraîne un certain sentiment de confusion parmi les professionnels de cette branche d’activité de services, qui s’interrogent, écrit Al Akhbar de ce mardi 27 février 2024.

De fait, les nouveaux changements contenus dans cette décision du ministère, qui a été portée au Bulletin officiel (BO), ont trait aux «conditions d’octroi, de suspension et de retrait des licences, ainsi que sur le segment de la formation continue des instructeurs».

Désormais, précisent des interlocuteurs interrogés par le quotidien, «les accréditations d’exercice ne seront livrées qu’aux auto-écoles qui disposent de formateurs qualifiés, titulaires d’une licence de l’enseignement supérieur, d’un diplôme équivalent, ou encore d’un diplôme de technicien supérieur, et ayant au moins une ancienneté de trois ans dans le domaine de la sécurité routière et dans l’enseignement des techniques de la conduite».

Ces nouvelles conditions exigent aussi «une formation spéciale en matière de pédagogie, et une connaissance des textes législatifs relatifs au domaine de l’enseignement de la conduite et de la sécurité routière», relaie Al Akhbar.

En plus de ces précisions concernant les qualifications pré-requises pour être éligible à l’exercice de ce métier, les nouvelles conditions spécifiées dans ce décret, pour l’exercice de l’activité de la gestion d’une auto-école, touchent aussi le matériel qui y est investi.

Ainsi, selon ce texte de loi, «les véhicules utilisés par les propriétaires des auto-écoles en matière d’apprentissage doivent être agréés par l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA), et les supports pédagogiques et didactiques doivent être approuvés par la NARSA».

Par ailleurs, explique Al Akhbar, «les auto-écoles doivent disposer d’une piste de formation pavée à l’intérieur, clôturée par un mur extérieur et aménagée, de manière à permettre des séances d’entraînement en toute sécurité». De plus, détaille le quotidien, leur «surface ne doit pas être inférieure à 4.000 mètres carrés».

Il sera aussi nécessaire de détenir un «simulateur de conduite», outil désormais exigé par les nouvelles dispositions réglementaires édictées par le ministère du Transport et de la logistique.

Par Mohamed Younsi
Le 26/02/2024 à 20h01