Augmentation des salaires des professionnels de la presse: ce qu’il faut savoir de l’accord entre l’ANME et le SNPM

اتفاق الزيادة في أجور الصحفيين

Le point de presse de l'Association nationale des médias et des éditeurs (ANME) et le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), tenu lundi 27 février 2023, pour faire la lumière sur le protocole d'accord du 16 février.

Le 27/02/2023 à 20h37

VidéoL’Association nationale des médias et des éditeurs (ANME) et le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) ont tenu, ce lundi 27 février 2023, une conférence de presse pour faire la lumière sur le protocole d’accord du 16 février qui prévoit, entre autres, une augmentation des salaires des journalistes et des autres professionnels du secteur de la presse. Détails.

L’Association nationale des médias et des éditeurs (ANME) et le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) ont tenu, ce lundi 27 février 2023, une conférence de presse pour faire la lumière sur l’accord conclu, le 16 février 2023 à Rabat, entre les deux parties, en présence de Mohamed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication.

«Très attendu» par les professionnels du secteur de la presse, ce protocole d’accord prévoit «une revalorisation de 2.000 dirhams sur deux ans des salaires des journalistes et de 1.000 dirhams sur deux ans des salaires des autres professionnels du secteur de la presse», explique Driss Chahtane, président de l’ANME, pour Le360.

Cette augmentation entre en vigueur à partir du 1er mars «sous forme de primes», avant de paraître officiellement sur les bulletins de paie des journalistes et professionnels du secteur de la presse à partir du mois de mai 2023.

Il s’agit, selon le président de l’ANME, d’«une obligation» pour toutes les entreprises de presse qui «bénéficient du soutien public» et qui se doivent de «respecter les clauses de la convention collective de 2005».

Cette condition imposera aux petites structures médiatiques de mieux s’organiser pour avoir accès au soutien public à l’investissement. «Ces petites structures doivent fusionner dans le cadre de groupements médiatiques ou investir davantage pour mieux se structurer, devenir fortes et servir le secteur des médias ainsi que les causes nationales», précise Chahtane.

Même son de cloche chez Abdellah El Bakkali, président du SNPM: «Nous avons plus que jamais besoin d’entreprises médiatiques fortes et structurées. Celles-ci doivent respecter les clauses de cet accord de partenariat, ainsi que la convention collective pour améliorer la situation financière des journalistes et des professionnels de la presse et rendre ce secteur plus attractif.»

Alors que les journalistes éligibles à cette augmentation doivent, selon les clauses de ce protocole d’accord, disposer d’une ancienneté de quatre ans dans le même support médiatique, El Bakkali précise que cet accord «n’exclura aucune catégorie de professionnels de la presse». Ainsi, «quasiment l’ensemble des journalistes ayant quatre ans d’ancienneté pourraient avoir accès à cette revalorisation des salaires à partir de ce mois», note-t-il, soulignant que les dossiers des journalistes «sont étudiés au cas par cas».

Le responsable syndical explique que les journalistes exerçant dans des radios privées exclues de ce premier accord «auront bientôt accès aux mêmes droits que leurs confrères de la presse écrite et numérique». Des négociations sont, en effet, en cours entre le SNPM et l’ANME pour intégrer cette catégorie de journalistes dans l’accord.

Conformément au nouveau protocole d’accord, le gouvernement reverra à la hausse le montant du soutien pour investissement accordé aux entreprises médiatiques. Il est aussi question de mettre en place une Fondation sociale pour les journalistes et les professionnels de la presse.

Par Younes Saoury et Adil Gadrouz
Le 27/02/2023 à 20h37