Nouvelle convention collective des journalistes professionnels, voici ce qui va changer

Mohamed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, en compagnie des membres de l'ANME et du SNPM lors de la cérémonie de signature de la convention collective des journalistes professionnels.

Le 16/02/2023 à 17h27

VidéoL’Association nationale des médias et des éditeurs (ANME) et le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) ont signé, ce jeudi 16 février 2023 à Rabat en présence de Mohamed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, la nouvelle convention collective des journalistes professionnels. Détails.

«Une journée historique», c’est ainsi que les représentants de l’Association nationale des médias et des éditeurs (ANME) et du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) ont qualifié ce jeudi 16 février 2023.

Et pour cause a eu lieu la signature ce jour d’une nouvelle convention collective des journalistes professionnels. Il s’agit d’un dénouement de plusieurs années de négociations et de concertations entre le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, le ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, et les représentants des entreprises médiatiques et des journalistes et professionnels du secteur.

Prenant part à la cérémonie de signature de cette convention, Mohamed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, a déclaré pour Le360 que «cet accord est important puisqu’il permet de revaloriser le salaire minimum des journalistes avec une augmentation de 2.000 dirhams sur deux années».

Conformément à cette nouvelle convention, le gouvernement reverra à la hausse le montant du soutien accordé aux entreprises médiatiques, fait savoir le ministre. Cette augmentation permettra à ces entreprises de «répondre aux besoins des journalistes et aux défis que connaît notre siècle, à savoir un combat contre la fausse information et une présence au niveau continental et international pour donner une réelle image de l’évolution que connaît le Maroc», poursuit-il.

Et ce n’est pas tout. Cette convention prévoit aussi la mise en place d’une Fondation sociale pour les journalistes et les professionnels de la presse. Celle-ci aura pour rôle de «répondre aux besoins sociaux des journalistes», souligne Mohamed Mehdi Bensaid. Et de préciser que les discussions sont en cours pour finaliser ce projet avant de le proposer au gouvernement.

«Ce jour marquera à jamais l’histoire de l’Association nationale des médias et des éditeurs et du Syndicat national de la presse marocaine», déclare de prime abord Driss Chahtane, président de l’ANME, pour Le360.

«Après des années de discussions et de négociations avec les différentes parties prenantes du secteur des médias, nous avons décidé de revoir le système d’appui à la presse pour en faire bénéficier davantage les journalistes», annonce-t-il. Ces derniers profiteront ainsi d’une augmentation de 2.000 dirhams, sur deux ans, et 1.000 dirhams pour les autres professionnels du secteur de la presse, explique encore Driss Chahtane.

De son côté, Fatima Zahra Ouriaghli, deuxième vice-présidente de l’ANME, considère la signature de cette convention collective comme une occasion pour l’association de «renforcer l’esprit de partenariat d’une entreprise de presse vis-à-vis de ses collaborateurs».

«Aujourd’hui, nous avons montré encore une fois que nous sommes dans une approche participative et une perspective de développer cette relation très intime entre l’entreprise de presse et les journalistes», poursuit-elle, tout en soulignant que cette convention collective concerne l’ensemble des employés qui travaillent dans une entreprise de presse.

La joie des représentants des entreprises médiatiques est partagée aussi par des journalistes. «Ce jour est historique pour la scène médiatique marocaine», se félicite Abdellah El Bakkali, président du Syndicat national de la presse marocaine.

Pour lui, cette convention collective «améliorera relativement la situation financière de l’ensemble des journalistes et des employés du secteur de la presse».

«Il s’agit d’un premier pas vers l’amélioration effective de la situation financière des journalistes», poursuit-il, en soulignant que l’amélioration des conditions de vie des professionnels des médias et le renforcement des entreprises de la presse permettront à ce secteur de «gagner en attractivité et d’attirer de véritables compétences».

Par Younes Saoury et Said Bouchrit
Le 16/02/2023 à 17h27