Après le déconfinement, les Casablancais retrouvent leur ville

DR

Revue de presseKiosque360. Les cafés, les plages, les jardins publics et, en général, les rues de Casablanca reprennent progressivement vie. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia a consacré un reportage aux premiers jours du déconfinement. Les détails.

Le 29/06/2020 à 18h39

Après trois mois de confinement, les Casablancais redécouvrent, depuis jeudi dernier, leur propre ville. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia qui relate, dans un reportage publié dans son édition du lundi 29 juin, les premiers jours de déconfinement de la capitale économique, s'est attardé sur plusieurs aspects de la vie quotidienne, que les habitants de la ville redécouvrent à nouveau. Naturellement, la première chose que les Casablancais ont eu envie de faire, c'est de se dégourdir les jambes. Direction donc vers les rares parcs, jardins publics et autres espaces verts.

Ainsi, durant la journée ensoleillée de jeudi, le reporter a pris la direction du jardin de Ain Sbaâ. A la mi-journée, les familles, principalement les femmes et les enfants, avaient déjà pris place en nombre à l'ombre des arbres près du lac, à l’entrée du jardin. Et les enfants, qui recouvraient leur liberté, étaient manifestement ravis de quitter enfin l'espace clos des maisons. Le parc renoue également avec un spectacle caractéristique de cette période de l'année. Des élèves, en grappes, sont absorbés ci et là par la révision de leurs cours, en perspective des examens du baccalauréat qui ont lieu dans quelques jours. Ce jardin public est d'ailleurs l'un des lieux prisés par les élèves en cette période de préparation des examens, comme le confirme l’un d'entre eux au journal.

Comme il fallait s'y attendre, les plages de la ville ont également attiré du monde pendant ces premiers jours de déconfinement. Entre jeudi et samedi, les habitants de la ville se sont rués sur les plages proches, notamment celle d’Ain Sbaâ, la plage Saâda. Certains pour jouer du foot, d'autres pour une promenade matinale, d'autres encore juste pour s'asseoir sur le sable et admirer le spectacle des vagues, la majorité pour faire une trempette dans l'eau, la première de la saison. Naturellement, comme le déconfinement ne veut pas dire fin de la pandémie, tout le monde est bien tenu de respecter les règles de base, notamment la distanciation sociale et le port de bavettes. Les forces de l'ordre sont d'ailleurs là pour le leur rappeler. Ces dernières veillent également à faire respecter l'horaire de «fermeture des plages», soit 18h00.

Bien sûr, l'un des spectacles qui reflètent le plus cette reprise progressive de la vie normale, c'est celui des terrasses de cafés qui reçoivent leurs premiers clients après un arrêt d'activité de trois mois. La réouverture de ces établissements se fait sous condition de respecter un certain nombre de règles sanitaires, rappelle le quotidien. Il faut dire qu'en ces premiers jours, la clientèle n'est pas vraiment au rendez-vous. Nous sommes loin de la situation d'avant le confinement. Un garçon de café explique au quotidien que c'est peut-être à cause de la crise économique que les clients se font plus rares qu'auparavant. 

Une autre activité, constate le quotidien, a également repris dans les mêmes conditions: celle des salons de coiffure. Mais contrairement aux cafés, à Sidi Moumen par exemple, ces derniers ont été fortement sollicités pendant ces trois premiers jours du déconfinement. Globalement, constate le quotidien, à 21h00, soit une heure après le couvre-feu nocturne instauré depuis le ramadan, la ville était toujours animée. Les artères de la métropole ont repris leur vie d'avant, surtout dans les quartiers populaires. Il faut dire, note le quotidien, que tout en étant ravis de reprendre lentement leur vie normale, les Casablancais éprouvent encore une certaine crainte par rapport au coronavirus. Et pour cause. Ces derniers jours ont, en effet, enregistré des nombres record de contaminations. De quoi inciter les habitants à redoubler de vigilance et à bien suivre les règles de protection de base, comme le conseillent les autorités publiques.

Par Amyne Asmlal
Le 29/06/2020 à 18h39