L’affaire avait défrayé la chronique à Tétouan, mais aussi au niveau national. Anas El Yemlahi, élu local de l’Union socialiste des forces populaires (USFP, opposition) et 3ème vice-président de la commune de Tétouan (et accessoirement professeur à la Faculté des lettres de Martil) est désormais fixé sur son sort, dans le cadre de son implication dans une affaire de corruption pour laquelle il était poursuivi en état de détention.
Dans la soirée du lundi 20 mai, le tribunal de première instance de Tétouan l’a condamné à 10 mois de prison ferme, assortis d’une amende de 5.000 dirhams. Le verdict a été rendu contre Anas El Yemlahi bien que la partie civile a décidé de retirer sa plainte après les bons offices de personnalités politiques de la région.
Lire aussi : Corruption: une nouvelle vague d’élus, dont des parlementaires, devant la justice
Condamné pour escroquerie, Anas El Yemlahi avait admis, devant la cour, avoir perçu un pot-de-vin de 300.000 dirhams pour permettre à l’épouse du plaignant, un ancien président d’une commune de la province de Chefchaouen, de réussir indûment le concours des commissaires judiciaires au ministère de la Justice. À l’époque, Anas El Yemlahi était conseiller au cabinet de Mohammed Benabdelkader, alors ministre de la Justice dans le gouvernement El Otmani (2019-2022).
Après l’éclatement de l’affaire en mars dernier, l’élu local était parti précipitamment en Espagne dans une tentative de se soustraire à la justice. À son retour au Maroc, le 30 avril, il a été arrêté à l’aéroport de Rabat-Salé et remis au parquet du tribunal de première instance de Tétouan, qui a décidé de le poursuivre en état de détention.