De fortes pluies se sont abattues durant ce mois dans plusieurs régions du Royaume. D’ailleurs, vendredi dernier, la Direction générale de la météorologie (DGM) avait alerté, sur de fortes averses parfois orageuses avec grêle (de vendredi à samedi) dans certaines provinces du Royaume, comme les provinces de Tétouan, Chefchaouen, Al Hoceima, Mdiq-Fnideq, Ouezzane ou encore Taounate.
Les pluies, même tardives, sont toujours salvatrices. C’est un souffle pour les agriculteurs du fait que ces dernières pluies en mai sont bénéfiques pour de nombreuses activités agricoles. Or, elles suscitent l’inquiétude quant aux parcelles des céréales non récoltées.
Interrogé par Le360, Rachid Benali, président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader), fait savoir que les cultures maraichères vont bénéficier des dernières précipitations.
«Les récentes pluies sont une aubaine pour plusieurs cultures. Les oliviers, les dattes, les agrumes, les fruits et légumes. Toutes les cultures maraichères vont profiter de ces précipitations. Ce qu’il faut savoir également est que l’irrigation ne peut aucunement remplacer le rôle des précipitations. L’eau de pluie bénéficie à la plante et ses feuillages», explique Rachid Benali.
Mais au-delà du fait que la pluie est bénéfique pour les cultures maraichères, les répercussions de ces récentes pluies devraient aussi contribuer à remplir les nappes phréatiques et à améliorer les niveaux de remplissage des barrages, même si elles ne suffiront pas à remplir les réserves en eau, renchérit Rachid Benali. A cela s’ajoute également l’impact sur l’amélioration du couvert végétal des parcours, précise-t-il.
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Mais la pluie, est elle également une aubaine pour les céréales? Le président de la Comader explique: «certes, les récentes pluies peuvent engendrer des dégâts sur les parcelles des céréales non récoltées puisque les céréales sont déjà à maturité. Ainsi, les pluies se sont abattues en pleine période de moisson. Elles peuvent donc engendrer une baisse du poids du grain. Mais le risque n’est pas vraiment très grand puisque les champs des céréales non récoltées représentent moins de 20%».
Que disent les autres experts? Selon Brahim El Anbi, agronome que Le360 a interrogé, «l’arboriculture, les nappes phréatiques, les réserves des barrages, le couvert végétal vont tous tirer profit de ces pluies. Alors que le risque est surtout présent pour les champs des céréales non récoltées». Cependant, le président de la Comader, Rachid Benali, souligne que «les récentes pluies ne constituent pas un risque au regard du bénéfice que nous attendons tous».
Il convient de préciser que la production prévisionnelle des trois principales céréales (blé tendre, blé dur et orge), au titre de la campagne agricole 2022/2023, est estimée à près de 55,1 millions de quintaux. Ce qui revient à une remarquable hausse de 62% par rapport à celle de la campagne précédente, qui s’était établie à quelque 34 millions de quintaux.