Tout est parti d’un sit-in organisé le 1er novembre 2025 devant l’hôtel, à l’appel du bureau syndical de la CDT, pour réclamer le respect des engagements pris lors du transfert de propriété: préservation des emplois, continuité de l’activité et préservation des droits acquis. Selon la CDT, la nouvelle direction aurait renié ses promesses, procédé à des licenciements abusifs et entravé la liberté syndicale.
En réaction à ce mouvement de protestation, la direction de l’hôtel a convoqué plus d’une cinquantaine d’employés à des auditions disciplinaires tenues le mardi 4 novembre 2025, en vertu de l’article 62 du Code du travail. Ces convocations listent une dizaine de griefs reprochés aux salariés, dont «l’atteinte à la liberté du travail», «la violation de la loi sur la grève», «le blocage de l’entrée de l’établissement» et «la dégradation de la réputation de l’hôtel».
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De son côté, le bureau syndical de la CDT estime que ces procédures s’inscrivent dans une démarche de représailles contre les syndicalistes, dénonçant «un climat d’intimidation et d’humiliation» à l’égard des employés. Dans un communiqué, le syndicat appelle le tribunal de commerce de Casablanca, qui supervise la liquidation judiciaire de Samir, ainsi que la Direction du travail et la préfecture de Mohammedia, à «intervenir d’urgence pour garantir le respect du droit du travail et des libertés syndicales».
Une manifestation est prévue le samedi 8 novembre à 18h devant l’hôtel, sur la corniche de Mohammedia, suivie d’une conférence de presse le mardi 11 novembre à 11h au siège local de la CDT.








