La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Tanger vient d’ajourner le procès en cours concernant l’affaire d’un homme d’affaires français, Jacques Bouthier, poursuivi pour plusieurs chefs d’accusations: «viols sur mineurs» et «traite d’êtres humains».
Au cours de l’audience d’hier, mardi 19 septembre 2023, la Cour a refusé d’accorder la liberté provisoire à huit autres accusés, tous impliqués dans cette affaire.
Selon Al Akhbar de ce jeudi 21 septembre, «les avocats des huit mis en cause dans cette affaire ont déposé une requête demandant la liberté provisoire sous caution à leurs clients», mais «le parquet s’est opposé à cette requête».
Au cours de cette même audience, l’audition d’autres témoins de cette affaire, qui n’étaient pas présents dans la salle, a été évoquée. Le représentant du ministère public a indiqué que «des témoins ont été convoqués, sans avoir répondu à l’appel de la justice», précisant qu’au cours de «la prochaine audience, prévue au 17 octobre, les autorités compétentes vont appliquer les lois en vigueur dans ce cas de figure afin de contraindre ces témoins à comparaître par la force publique».
Alors que cette affaire fait actuellement scandale dans l’ensemble de la société, «les autorités marocaines attendent toujours la réponse de leurs homologues françaises à propos de la commission rogatoire demandée par le Maroc pour entendre le principal suspect, Jacques Bouthier», indiquent des interlocuteurs interrogés par le quotidien.
Par ailleurs, selon ces mêmes interlocuteurs, «la décision de mise en liberté sous contrôle judiciaire, [qui devrait être] assortie d’une caution, de Jacques Bouthier, soulève plusieurs interrogations au Maroc et provoque la colère des présumées victimes et de leur famille». Cette décision a été qualifiée d’«injuste» par les avocats des présumées victimes, qui ont demandé à la justice française de répondre aux requêtes du parquet compétent marocain, indiquent ces mêmes interlocuteurs.