La cotisation des chirurgiens dentistes qui pratiquent depuis moins de 5 ans ainsi que ceux qui exercent depuis 35 ans est de 540,56 dirhams par mois pour la couverture médicale, tandis que celle pour les professionnels exerçant entre 6 et 35 ans est de 720,75 dirhams par mois.
Ces montants n'ont pas plu aux dentistes qui, par l'intermédiaire de la Fédération nationale des syndicats des médecins dentistes du secteur libéral au Maroc (FNSMD), ont dit leur refus des cotisations dont ils doivent s’acquitter afin de bénéficier de la couverture médicale. Ils envisagent donc de mener une grève le 20 janvier 2022, tout comme les médecins généralistes et spécialistes du secteur privé.
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Pour la Fédération nationale des syndicats des médecins dentistes du secteur libéral au Maroc, le montant des cotisations doit tenir compte de «la particularité de la profession dentaire, qui se caractérise principalement par le fait que la majorité des dentistes au Maroc sont jeunes et en début de carrière, d’autant plus que les nouveaux dentistes sont actuellement dans une situation difficile».
La FNSMD appelle par conséquent au fait que le décret portant sur le taux de cotisation dont les dentistes libéraux doivent s’acquitter soit révisé, pour qu’il soit juste et équitable pour toutes les catégories du secteur dentaire.
La fédération demande, par ailleurs, que les nouveaux dentistes soient exonérés du paiement de la cotisation à la couverture maladie ou du moins qu'ils ne soient pas dans l'obligation de la payer, pour une période de trois ans.
Quant à Hassan Boubrik, directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), interrogé sur les taux de cotisation des médecins libéraux, lors d'une interview sur Le360, lors de l'émission Grand format, il avait indiqué que «du moment qu’on est dans un système de forfait, il est clair qu’on n'aura pas nécessairement une équité totale entre catégories ou à l’intérieur de la même catégorie».
Il avait également précisé que «si l'on veut arriver à plus d'équité, on peut imaginer que la cotisation sera assise sur des revenus réels qui sont déduits de déclarations fiscales. On y viendra peut-être un jour quand on gagnera un peu plus de maturité dans nos systèmes».