Ils coûtent chaque année des vies humaines par milliers. Mais ils causent aussi des pertes matérielles dont la valeur estimée donne le tournis: 15 milliards de dirhams. C’est le coût qu’engendrent les accidents de la route chaque année au Maroc. Un montant, qui permettrait, s’il était investi ailleurs, de combler bien des besoins.
C’est Al Ahdath Al Maghribia qui s’intéresse au sujet dans son édition du vendredi 13 mai. En fait, la publication revient sur la dernière sortie de Mohamed Abdeljalil, ministre du transport et de la logistique, devant des parlementaires. C’était lors d’une journée d’étude consacrée à la contribution du secteur des transports au développement socio-économique du pays.
En tout, les données révélées par le ministre font ressortir que les accidents de la route génèrent un coût équivalent à 2,5% du PIB du royaume, un pourcentage important sachant que des efforts considérables ont été déployés depuis plusieurs années pour mettre fin à l’hémorragie des routes. D’ailleurs, ajoute Al Ahdath Al Maghribia, le ministre a rappelé dans ce cadre qu’une stratégie nationale couvrant la période 2017-2026 est déployée avec pour objectif de réduire de 50% le nombre de morts sur nos routes.
Le quotidien rappelle également que les chiffres présentés par Mohamed Abdeljalil sont conformes à ceux révélés auparavant par l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA). Cette dernière avait souligné, lors d’une précédente rencontre organisée par la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement, que 3.500 personnes sont tuées en moyenne chaque année à cause des accidents de la route, tandis que plus de 10.000 sont grièvement blessés. L’Agence a, en outre, précisé que ces accidents ont non seulement un coût humain et financier important, mais nuisent également à l’image du royaume et freinent sa marche dans le domaine du développement durable.
C’est pour mettre fin à cette tragédie que d’importants moyens sont donc déployés, comme les équipements de nouvelle génération permettant de traquer les infractions au Code de la route. A ce titre, la publication cite l’exemple des radars, dont le parc a été renforcé récemment par 650 nouvelles unités permettant non seulement de contrôler la vitesse de circulation, mais également de constater d’autres infractions comme le non-respect des feux rouges, la circulation sur des voies interdites ou encore le franchissement des lignes continues.