Voici pourquoi il faut arrêter de vendre des illusions aux électeurs

Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Avec le début de la campagne électorale, il est de bon ton de rappeler aux candidats aux élections communales et législatives un préalable important. A savoir qu’ils doivent cesser de vendre des illusions aux électeurs.

Le 26/08/2021 à 23h24

Dans un éditorial consacré aux élections communales et législatives de septembre 2021, le quotidien Al Akhbar du vendredi 27 août met en garde les candidats contre le foisonnement de fausses promesses aux électeurs, lors de la campagne électorale qui vient de démarrer.

Ces fausses promesses sont non seulement parfois irréalisables, mais certains candidats s’engagent parfois tout simplement à mettre en œuvre des politiques qui n’entrent même pas dans leurs attributions constitutionnelles.

Al Akhbar cite l’exemple du PJDiste Mustapha El Khalfi qui vient promettre l’asphaltage de centaines de kilomètres de routes et de construire des ponts dans les communes de Sidi Bennour. Pourtant, rappelle Al Akhbar, le roi Mohammed VI a plus d’une fois mis en garde contre ces comportements qui ne servent qu’à vider les élections de leur quintescence et à faire fuir les électeurs.

Ainsi, à l’occasion du discours du 20 août 2015, le Souverain a rappelé que les services vitaux dont a besoin le citoyen au quotidien, qu’ils soient administratifs ou sociaux, sont du ressort de l’élu local. Ni le parlementaire, ni le ministre de l’Energie ne sont responsables de la gestion locale en matière de fourniture d’électricité aux ménages, de distribution d’eau potable, d’assainissement. De même, avait ajouté le roi Mohammed VI, le transport communal n’est pas du ressort du ministre de l’Equipement, pas plus que la propreté de la commune ne relève du ministère de l’Intérieur. Le citoyen doit aussi savoir qui est responsable de quoi.

Malgré ces clarifications royales, ajoute Al Akhbar, les candidats à un fauteuil parlementaire sont souvent ceux qui font des promesses qui n’ont rien à voir avec leur mandat parlementaire, et au cas où ils seraient élus ils disparaissent dans la nature sachant qu’ils ne peuvent respecter leurs faux engagements. Car la fonction de parlementaire a un caractère de représentation nationale et non plus la seule circonscription électorale. Le parlementaire vote les lois, contrôle gle ouvernement et ne doit surtout pas faire du lobbying auprès d’un ministre pour favoriser sa région par rapport à une autre.

Un candidat aux élections doit donc connaître d’abord les attributions dévolues au poste qu’il compte briguer, et adapter ses promesses électorales à ces attributions, et respecter ainsi la loi.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 26/08/2021 à 23h24