Promesses électorales: l’Istiqlal table sur un taux de croissance de 5%

Adil Douiri est le fondateur et le PDG du groupe Mutandis.

Adil Douiri est le fondateur et le PDG du groupe Mutandis. . Brahim Taougar / Le360

Revue de presseKiosque360. Le PJD, qui avait promis un taux de croissance de 7% à la veille des élections de 2011, achève son mandat sur un taux inférieur à 2%. L’Istiqlal, plus prudent, table sur un taux de 5%. Il promet également de créer 160.000 emplois par an, dont 30.000 dans la fonction publique.

Le 18/04/2016 à 01h30

Non seulement il est sûr de pouvoir gagner les élections, mais l’Istiqlal distribue déjà, à six mois du scrutin, des promesses électorales. Selon le quotidien Assabah, dans son édition du lundi 18 avril, le parti de Hamid Chabat promet une croissance de plus de 5%. L’inflation sera maintenue, selon lui, à moins de 2%. Cela alors que, faut-il le rappeler, différentes institutions nationales spécialisées prévoient un chiffre de croissance en-deçà de 2% pour cette année. L’Istiqlal promet également la création de pas moins de 30.000 emplois dans la fonction publique et 130.000 autres postes dans le secteur privé. On parle, bien sûr, d’une cadence annuelle de création d’emplois. Ce qui fait pas moins de 800.000 emplois sur toute la durée du mandat.

Noreddine Moudiane, membre du comité exécutif du parti et chef de son groupe parlementaire à la première Chambre, a fait part de ces chiffres et reste convaincu que son parti arrivera premier aux élections législatives du 7 octobre pour, par conséquent, diriger le futur gouvernement. Selon ce dirigeant du parti de la balance, cité par Assabah, l’Istiqlal dispose non seulement de tous les atouts pour remporter ces élections, mais également de la capacité et des compétences à même de résoudre les problèmes que connaissant certaines villes et régions du Maroc, notamment les campagnes et les zones montagneuses. La force du parti, explique-t-il, réside dans ses organisations, ses alliances, ses institutions, et tout ce système qui fonctionne en synergie et assure au parti une visibilité permanente sur la scène politique depuis plus de 80 ans. Cette organisation permet également au parti d’élaborer son propre programme électoral en ne se basant que sur ses compétences internes, divisées en pôles. Et ce, contrairement aux nombreuses formations politiques qui font souvent appel aux cabinets d’études et experts externes pour confectionner leur programme.

Pour sa part, Abdessalam Lebbar, chef du groupe parlementaire du parti à la deuxième Chambre, également cité par le journal, assure que les nombreux cadres du parti ont travaillé jour et nuit, en coordination avec la direction, pour enrichir le programme du parti et le rendre plus crédible et plus réaliste.

Les deux dirigeants intervenaient à l’issue du Conseil national du parti, tenu samedi dernier. Réunion qui a été marquée par l’absence de certains ténors de l’Istiqlal, comme Adil Douiri, président de l’alliance des économistes et ancien trésorier du parti, Ahmed Taoufiq Hejira, président du Conseil national, Karim Ghellab, ancien ministre et ancien président de la première Chambre et Yasmina Badou, députée et ancien ministre. L’absence de ces membres du comité exécutif, réputés en froid avec Hamid Chabat, le secrétaire général du parti, n’a été ni expliquée ni justifiée.

Par Amyne Asmlal
Le 18/04/2016 à 01h30