Villes sans bidonvilles: 40 milliards de dirhams, sans grands résultats

DR

Revue de presseKiosque360. Intervenant, mardi dernier, devant la Chambre des conseillers, la ministre de l’Habitat, Fatima Zahra Mansouri, a mis l’accent sur les contraintes qui entravent la réalisation du programme «Villes sans bidonvilles». Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 15/06/2022 à 20h09

Après les dysfonctionnements relevés par la Cour des comptes, la ministre de l’Habitat, Fatima Zahra Mansouri, a évoqué, mardi dernier, les causes qui ont ralenti le programme «Villes sans bidonvilles» lancé en 2004. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 16 juin, que Mansouri, qui intervenait lors d’une séance des questions orales à la Chambre des conseillers, a souligné que plus de 300.000 familles avaient bénéficié de ce programme pour une enveloppe de 40 milliards de dirhams. La ministre a souligné que 70% des bidonvilles étaient concentrés dans les villes de Témara, Casablanca, Marrakech, Salé, Guercif, Larache et Skhirat: «Le programme de lutte contre les bidonvilles constitue l’une des plus importantes priorités du gouvernement, étant donné son impact positif sur le développement et sur la vie des citoyens», souligne Fatima Zahra Mansouri. 

Cependant, reconnaît-elle, la réalisation des objectifs fixés par ce programme en 2010 s’est heurtée à des difficultés liées à la dynamique de l’urbanisation et de la migration. A cet égard, la ministre a soulevé un ensemble de contraintes auxquelles est confronté ce projet. Elle a cité, notamment, la prolifération continue des bidonvilles, l’insuffisance de l’assiette foncière, particulièrement dans les grandes villes, le faible pouvoir d’achat des habitants et le manque de coordination entre les différents partenaires. 

Le quotidien Al Akhbar rapporte qu’en ce qui concerne les familles contractuelles, la ministre a proposé plusieurs solutions pour sortir de cet imbroglio inextricable. Elle a ainsi préconisé l’accélération de la réalisation des projets et du processus de relogement, ainsi que l’accompagnement social afin que cette opération se déroule correctement. Quant aux familles non contractuelles, ajoute Fatima Zahra Mansouri, une nouvelle vision a été adoptée. Elle s’appuie sur la nouvelle technologie pour contrôler le recensement et la création d’un registre national unifié des bénéficiaires, ainsi que le relogement sur place ou dans les environs. Il faut, en outre, renforcer le partenariat entre les deux secteurs public et privé pour réaliser des projets de logement en faveur des habitants des bidonvilles, conclut la ministre de l’Habitat Fatima Zahra Mansouri.

Par Hassan Benadad
Le 15/06/2022 à 20h09