Les 23 activistes mis en cause dans la boucherie de Gdeïm Izik semblent s'être passé le mot pour saboter le procès qui a repris ce lundi 13 mars devant la chambre criminelle près la Cour d'appel à Salé. Conformément à un plan de sape préétabli, ourdi dans les locaux feutrés de leurs maîtres galonnés à Alger et à Tindouf, les mis en cause, appuyés par leur défense, ont refusé (vous verrez plus loin) de collaborer avec le tribunal.
"Au commencement, la cour s'est d'abord assurée de l'identité des 23 accusés, avant de procéder à la vérification de la présence et de l'identité de 15 témoins à charge, notamment les officiers de police et de la gendarmerie royale ayant établi les PV d'audition", a constaté un journaliste de le360.
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Par la suite, la cour s'est enquis de la présence des témoins à décharge avant d'entrer dans le vif du débat. Et comme il s'agit d'aller vers l'essentiel, un passage en revue des pièces à conviction attestant de l'implication des 23 accusés s'est imposé.
Première pièce à conviction à être présentée, les armes blanches utilisées par les accusés lors de la boucherie qui a coûté la vie à onze éléments des forces de l'ordre, le 8 novembre 2010 dans la localité de Gdeïm Izik, située à une dizaine de kilomètres de la ville de Laâyoune. En tout et pour tout, une vingtaine d'armes blanches de diverses dimensions ont été saisies auprès des mis en cause.
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Rien que cela? Une autre preuve matérielle, et pas des moindres, fait partie également de l'arsenal utilisé par les accusés: il s'agit des talkies-walkies qui ont servi à la communication au moment des faits téléguidés à partir d'Alger et de Tindouf, sans compter les téléphones portables retrouvés en leur possession, contenant des messages compromettants.
Jusque-là, rien de grave. Les choses ont commencé à se compliquer à partir du moment où il était question de confronter les accusés aux images filmées sur le théâtre de la boucherie. Les 23 accusés, ainsi que leurs avocats, ont en effet refusé la diffusion d'un CD (voir vidéo jointe à notre article) contenant ces images prises au moment des faits, sous prétexte que ce CD aurait été déjà exploité lors de l'instruction du procès par le tribunal militaire! Au fait, les bourreaux ont peur d'être confrontés à leurs victimes, tués de sang froid et dont les dépouilles ont même été profanées de manière horrible.
Ce point litigieux a longuement dominé cette reprise du procès. Et pour cause, les avocats de la partie civile ont insisté pour que le CD soit visionné car révélant des faits atroces que ni les accusés, ni leur défense ne peuvent renier.
Mis en face de la vérité, ces derniers ont essayé une méthode dilatoire visant à obtenir un nouveau report du procès. Pour ce faire, ils ont insisté sur la nécessité d'une expertise médicale sur leurs clients. Motif invoqué? Avoir subi de présumés "actes de torture" lors de leur détention! Cet alibi ne saurait soustraire les accusés à l'exigence de vérité. Des accusés salués comme des "héros" par la presse séparatiste et celle affiliée au régime algérien. Des héros qui ont égorgé de sang froid des éléments des forces de l'ordre qui étaient de surcroît désarmés.