D'emblée, lors de cet entretien avec Le360, le chef de file du PAM s'est dit «fermement opposé» au fait que le Conseil national des droits de droits (CNDH), vienne présenter en exclusivité son rapport annuel devant les deux Chambres du Parlement réunies.
Pour ce chef de file de l'opposition parlementaire, «les présidents Habib El Malki et Hakim Benchamach [des deux Chambres du Parlement, Ndlr]et la présidente du CNDH, Amina Bouayach, se sont mis d'accord pour permettre [à la présidente de cette instance] de présenter, lors d'une séance plénière, le rapport annuel de l’instance».
«Or, affirme-t-il, ni la Constitution, ni le règlement intérieur du Parlement ne prévoient cette possibilité», qui ne peut être accordée, selon les dispositions de la loi fondamentale, qu'au Roi, ou à un chef d'Etat étranger, invité par le Royaume.
Le patron du PAM a donc menacé de présenter un recours devant la Cour constitutionnelle, si Amina Bouayach en venait à présenter son rapport annuel devant les membres des deux Chambres réunies du Parlement.
Et selon Abdellatif Ouahbi, si la date de cette intervention n'a pas encore été fixée, l'accord lié à cette intervention a d'ores et déjà donné au CNDH.
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Par ailleurs, le secrétaire général du PAM a évoqué, au cours de cet entretien avec Le360, les lois électorales en préparation et se dit «convaincu» que le scrutin législatif aura lieu sans aucune liste.
«Il n'y aura pas de listes des jeunes, hommes et femmes, à l'échelon régional ou national», a-t-il affirmé.
Selon Abdellatif Ouahbi, ce système a été abandonné. «Nous n'aurons pas de listes, c'est ce qu'a décidé l'Exécutif», a-t-il fermement lancé. Il a aussi confirmé que les élections (législatives, communales et professionnelles) n'auront lieu qu'en septembre 2021.
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Abdellatif Ouahbi a, de plus, révélé que son parti allait proposer la fin du cumul des mandats de maire et de député d'une part, et celui de député et de président d'une commune rurale et urbaine, d'autre part.
Il a aussi annoncé une proposition formulée par son parti: tout candidat aux élections législatives doit préalablement fournir un quitus prouvant qu'il s'est préalablement bien acquitté de ses impôts. «On ne veut pas de député qui légifère sans avoir honoré ses obligations à l'égard du fisc», a-t-il expliqué.