Quotas: les jeunes font du lobbying auprès des partis politiques

Ex-maire de Casablanca, Mohamed Sajid est désormais aussi l'ex-secrétaire général de l'Union constitutionnelle. Son successur, Mohamed Joudar, a été élu au cours du sixième congrès du parti, à Rabat, le 1er octobre 2022. 

Ex-maire de Casablanca, Mohamed Sajid est désormais aussi l'ex-secrétaire général de l'Union constitutionnelle. Son successur, Mohamed Joudar, a été élu au cours du sixième congrès du parti, à Rabat, le 1er octobre 2022.  . DR

Revue de presseKiosque360. La liste réservée aux jeunes de moins de quarante ans pour accéder au Parlement serait définitivement enterrée. Ce qui a poussé les représentants des jeunesses partisanes à monter au créneau pour défendre ce quota qui leur accordait trente sièges. Les détails.

Le 03/02/2021 à 18h18

La liste nationale dédiée aux jeunes de moins de quarante ans est sous les feux de l’actualité durant cette période de débats et de consultations autour des lois qui devraient régir le prochain processus électoral. Des voix s’élèvent de plus en plus pour demander la suppression de la liste en question, qualifiée de "rente", alors que les représentants des jeunesses partisanes continuent de mener la bataille pour la maintenir, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 4 février. Pour ce faire, les représentants des jeunesses ont fait appel à d'anciens députés pour plaider en faveur du maintien de cette liste. Jusqu’à présent, indiquent les sources du quotidien, ces jeunes ont pu rencontrer les secrétaires généraux des partis politiques de l’Union constitutionnelle, Mohamed Sajid, de l’Union socialiste des forces populaires, Driss Lachgar et du parti du Progrès et du socialisme, Nabil Benabdallah. Au Parlement, font savoir les sources du quotidien, les représentants des jeunesses n’ont pu se réunir avec le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, alors que le président de la deuxième Chambre, Hakim Benchemmass, aurait décliné la proposition de les recevoir pour des raisons liées à sa santé.

D’après les sources du quotidien, le seul espoir qu’ont pu arracher les représentants des jeunesses partisanes est le transfert aux régions de la liste dédiée aux jeunes. Leur espoir pourrait se concrétiser au cas où le quotient électoral serait calculé sur la base des inscrits sur les listes électorales. Mais, jusqu’à présent, cette question demeure encore au centre des négociations entre les différents partis politiques et les autorités compétentes dans le cadre de la préparation des lois qui devraient régir le processus électoral.

Des sources du quotidien affirment que «la liste nationale des jeunes serait définitivement enterrée suite à un accord non signé entre les partis politiques lors des concertations supervisées par le ministère de l’Intérieur». L’un des initiateurs de l’idée de supprimer ladite liste est le secrétaire général du parti Authenticité et modernité, Abdellatif Ouahbi. Il avait, en effet, demandé la suppression de ladite liste, en proposant que les 30 sièges dédiés à cette catégorie profitent aux femmes. Ainsi, le quota réservé aux femmes sera porté à 90 sièges sur les 395 que compte la Chambre des représentants.

La proposition du PAM serait soutenue par cinq grands partis politiques, font savoir des sources au sein de parti du Tracteur. La proposition est également appuyée par des universitaires et des élites à l’extérieur du Parlement, ajoute le quotidien. «Cette liste dédiée aux jeunes serait une rente», a encore souligné Benyounes El Marzouki, professeur de droit constitutionnel. Autant dire que le sort de la fameuse liste semble scellé. 

Par Mohamed Younsi
Le 03/02/2021 à 18h18