Lois électorales: l'Intérieur met fin à d'autres cumuls de mandats électifs

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur.

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur. . DR

Revue de presseKiosque360. Le ministère de l’Intérieur vient d’approuver la proposition des partis politiques portant sur l’interdiction des cumuls de mandats électifs. Le PJD est le principal concerné.

Le 29/12/2020 à 19h15

Le ministère de l’Intérieur a approuvé les propositions des partis politiques portant sur l’interdiction du cumul des mandats électifs. Dans le cadre des concertations initiées par l’Intérieur en vue des prochaines élections, les formations politiques ont proposé d’élargir les situations d’incompatibilité. 

Dans sa livraison du 30 décembre, Al Ahdath Al Maghribia indique que les partis politiques souhaitent élargir les cas d'incompatibilité en incluant la combinaison de deux mandats électifs, à savoir la fonction parlementaire et la mairie des six grandes villes. 

Après le feu vert de l’Intérieur, plusieurs députés-maires de ces six grandes villes (Casablanca, Rabat, Salé, Marrakech, Tanger et Fès) devraient perdre leurs "doubles" indemnités, selon la même source. 

D’après le quotidien, la même proposition est en cours de discussion pour les sept autres grandes villes (Oujda, Meknès, Tétouan, Kénitra, Témara, Safi et Agadir), dirigées par les Conseils de commune. 

Le parti de la Justice et du développement (PJD) est en effet le premier concerné par cette décision puisqu’il dirige, depuis 2015, les principales grandes villes du Royaume. Mais, selon Al Ahdath Al Maghribia, cette décision mettra fin au débat sur le cumul des mandats, qui intervient à l’approche de chaque rendez-vous électoral. 

Toujours selon le quotidien, cette décision permettra aussi aux maires des grandes villes et présidents de Conseils communaux de se consacrer entièrement à la gestion locale. 

L’accord du ministère de l’Intérieur devrait mettre fin à un phénomène dont bénéficient de nombreux responsables politiques, à travers les multipes indémnités qu’ils perçoivent des deniers publics, pour des responsabilités qui s’inscrivent dans le cadre de leurs mandats.

Certains occupent des responsabilités au sein des Conseils municipaux et/ou des Conseils régionaux, en plus de leur mandat à l’hémicycle. D’autres sont, en outre, présidents de leurs groupes parlementaires et conseillers au Conseil de la région. Des indémnités qui dépassent parfois celles des ministres. 

Par Khalil Rachdi
Le 29/12/2020 à 19h15