Les divers problèmes du transport routier que sont les visas, la situation «dégradée» du réseau autoroutier, la prévention routière et les milliers de morts par an, l’impact de la pandémie sur les camionneurs et autocaristes ont figuré parmi les questions qui ont été posées par les conseillers parlementaires au ministre istiqlalien du Transport.
Même les élus du parti de la Balance, qui font pourtant partie de la même famille istiqalienne, n’ont pas manqué d’interpeller le ministre au sujet de la situation difficile des sociétés d’autocars dont nombre d’entre elles sont en faillite à cause de la pandémie, selon Mohamed Sobhi.
Ce dernier s’est démarqué en affirmant que la LGV reliant Tanger et Casablanca, via Rabat, a entraîné la faillite de 70 licences de transport sur cette ligne. Il a ainsi demandé d’accorder en contrepartie des compensations permettant une déviation de ces licences vers d’autres trajets, notamment vers les provinces du Sud que seules trois compagnies desservent.
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Le ministre, Mohamed Abdeljalil, a prôné la poursuite du dialogue pour résoudre les revendications, en particulier celles des différentes catégories de transporteurs routiers. Ces revendications portent sur le relèvement du tonnage d’une catégorie de camions de marchandises, la réduction du prix du gasoil, le renouvellement du parc (subventions de l’Etat)…
Selon un récent recensement, le parc, qui comprend les camions de marchandises, le transport collectif dans le monde rural, le transport touristique, ainsi que les autocars inter-villes, s’élève à un total de 200.000 véhicules, dont 60% appartiennent à des sociétés privées.
«Nous allons poursuive le dialogue et rencontrer périodiquement les représentants syndicaux pour assainir cette situation», a promis le ministre dans ses réponses aux conseillers parlementaires exprimant son optimisme quant aux règlement des questions liées aux visas pour les transporteurs internationaux, la carte professionnelle et la couverture sociale. «S'agissant des visas, nous avons des indications positives», de la part de l’ambassade de France au Maroc, a-t-il rassuré.