Il fait l’objet de rumeurs insistantes depuis plusieurs mois. Pourtant, le gouvernement Akhannouch n’a toujours pas été remanié. Cela ne saurait tarder, à en croire les dernières informations sur ce sujet, qui laissent entendre qu’un remaniement pourrait avoir lieu après l’adoption du projet de loi de finances 2024.
C’est Assabah qui rapporte l’information dans son édition du vendredi 24 novembre, expliquant qu’un remaniement ministériel ne fait aucun doute, d’après plusieurs sources, et qu’il serait imminent. Les mêmes sources ajoutent au quotidien que le chef du gouvernement est désormais parfaitement convaincu de la nécessité de revoir la composition de son équipe, et ce principalement pour donner un souffle nouveau à l’action de l’Exécutif. Certains ministres, dont les missions n’auraient pas été couronnées du succès espéré, devraient ainsi faire leurs valises.
S’il est difficile pour l’heure d’anticiper avec précision les noms des ministres qui vont quitter le navire, Assabah croit savoir que les ministres des trois partis de la majorité seraient concernés. De même, le remaniement tant attendu devrait permettre à l’un des membres de l’Exécutif, ancien responsable dans une entreprise publique et qui avait renoncé à un salaire mirobolant pour accéder à un poste ministériel, de voir enfin sa demande d’être congédié acceptée, après plusieurs mois d’attente.
Comme le souligne Assabah, certains noms circulent dans les salons politiques. Il s’agit par exemple du ministre de l’Agriculture qui pourrait être remplacé par une responsable au sein de son propre département, ou encore du ministre de l’Education. Les deux auraient échoué dans leurs missions : le secteur agricole s’est transformé en source d’inquiétude ces deux dernières années en raison de ses performances, et surtout de la forte flambée des produits agricoles. Quant au secteur de l’enseignement, il connaît actuellement l’une des plus grandes crises de son histoire, avec le bras de fer persistant entre le ministère et les représentations syndicales des enseignants au sujet du nouveau statut unifié.
Par ailleurs, Assabah évoque également le nom de la ministre de l’Habitat. Des sources évoquent, à ce sujet, le souhait de Fatima-Ezzahra Mansouri de se consacrer à la restructuration de son parti, le PAM, elle qui est pressentie pour succéder à Abdellatif Ouahbi à la tête du Tracteur. Ce dernier, dont le nom avait été évoqué, pourrait pour sa part rester à la tête du ministère de la Justice, en raison du chantier stratégique de la réforme de la Moudawana.