Le gouvernement est en train de préparer un décret relatif à l’indemnisation des enseignants et des cadres éducatifs exerçant dans les régions éloignées. C’est le ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui l’a annoncé lundi dernier, au cours de la séance des questions orales à la Chambre des représentants. Saïd Amzazi a affirmé, lors de son intervention devant les députés, que «l’élaboration de ce décret entrait dans le cadre de l’application de l’article 20 de la loi-cadre relative à la réforme du système d’enseignement. Lequel article prévoit la création d’un système spécial pour encourager les cadres éducatifs et administratifs accomplissant leurs missions dans le milieu rural et les zones prioritaires». Le ministre a par ailleurs décliné toute responsabilité du gouvernement actuel dans la suspension de la prime d’éloignement dans les régions éloignées. Une décision, ajoute-t-il, qui a été prise en 2012 à cause d’un différend sur les critères de définition des indemnités adoptées à l’époque.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 8 janvier, que le point de divergence résidait dans le fait que des commissions locales avaient considéré la totalité de la province comme étant une zone reculée, comme l’a précisé le ministre Saïd Amzazi. Dans le cas où ce décret serait adopté, près de 50.000 fonctionnaires du secteur de l’Education nationale exerçant dans les régions éloignées bénéficieront de cette indemnisation. Il faut rappeler que les syndicats de l’enseignement ont organisé plusieurs grèves au début de l’année 2019. Leur cahier revendicatif comprenait d’anciennes doléances telles que l’actualisation de l’accord du 26 avril 2011 et l’actualisation de l’indemnité pour les enseignants exerçant dans les zones éloignées. La mesure d’octroi d’une prime d’éloignement aux enseignants est entrée en vigueur en 2009, sans avoir été appliquée. En principe, les bénéficiaires devaient percevoir une prime mensuelle de 700 dirhams, mais le gouvernement en a décidé autrement.