Pour le Royaume, le triptyque paix, sécurité et développement en Afrique est indissociable. Il ne peut y avoir de développement sans un environnement régional et continental où règne la paix et la sécurité. Le Maroc a eu l’occasion de le rappeler une nouvelle fois devant les instances de l’Union Africaine(UA).
En effet, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du lundi 14 août, lors de la réunion, tenue vendredi par visioconférence, du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) avec le Sous-comité chargé des droits de l’Homme, la démocratie et la gouvernance, et la Plateforme de l’Architecture africaine de gouvernance (AGA), la délégation marocaine a relevé que les défis d’aujourd’hui sont complexes et multiformes. Ce qui exige une approche holistique pour la promotion de la bonne gouvernance, d’une paix durable, de la sécurité, de la stabilité et du développement.
Face aux multiples défis auxquels le Continent est confronté, le Royaume insiste sur l’importance de favoriser une coopération étroite entre le CPS et le Sous-comité du COREP sur les droits de l’homme, la démocratie et la gouvernance et la Plateforme de l’Architecture africaine de gouvernance, c’est-à-dire entre organes subsidiaires de l’UA et entre cette dernière et les Communautés économiques régionales. Cela, en adoptant des approches globales, intégrées et multidimensionnelles. Lesquelles approches doivent être basées sur le nexus paix, sécurité et développement, avec pour objectif la consolidation de la paix, le renforcement de la sécurité ainsi que la promotion d’un développement prospère et durable au service des citoyens africains, comme promu par la déclaration de Tanger d’octobre 2022.
La délégation marocaine a, par ailleurs, réaffirmé que le Maroc a accumulé une expérience probante en matière de consolidation de la pratique démocratique et de la culture des droits de l’Homme, souligne Al Ahdath Al Maghribia.
L’un des exemples avancés en ce sens est l’intégration des droits culturels et linguistiques dans l’agenda des politiques publiques, telles que la justice transitionnelle et l’élargissement de l’accès aux droits politiques et socioéconomiques, le développement humain et la gouvernance territoriale afin d’assurer une harmonie sociale de l’ensemble de sa population.
Partant de là, le Royaume est prêt à mettre son expérience en matière de gouvernance démocratique à la disposition des pays africains, a réitéré la délégation marocaine. Le deuxième cycle de la formation des observateurs des élections en Afrique organisé en mai dernier au Maroc, rappelle-t-elle en ce sens, a été marqué par une augmentation du nombre des bénéficiaires, passant de 32 à 61, issus des cinq régions du continent, afin de renforcer les capacités africaines en faveur d’une meilleure gouvernance politique en Afrique, par le biais de processus électoraux inclusifs, crédibles, réguliers et transparents.
De même, poursuit le quotidien, la délégation marocaine a réaffirmé l’engagement du Royaume à continuer à coopérer avec les pays africains pour développer les capacités du Continent en matière de démocratie et de gouvernance afin d’ériger, ensemble, une vision rénovée de notre avenir commun vers l’Afrique que nous voulons. Et ce, conformément aux aspirations de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine ainsi que les Objectifs de développement durable des Nations Unies.