Le jeune Soufiane, parti en Syrie pour rallier les rangs de l’organisation de l’Etat islamique (Daech) avait été tué, en même temps que d’autres, par les bombardements de l’armée syrienne, écrit Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce vendredi 15 avril.
A peine annoncée, une autre terrible nouvelle tombe comme une foudre sur une autre famille de cette belle ville de Tétouan, baptisée la Colombe blanche. La famille apprend par téléphone la mort de son fils Mohamed, âgé de 20 ans, dans une région proche de la capitale Damas, là où Soufiane avait été tué.
Les deux familles n’ont pas pu avoir de confirmation officielle de la mort de leurs fils. Et probablement, il serait chimérique d’espérer pouvoir rapatrier leurs corps pour procéder à leur enterrement au Maroc. Les circonstances de la mort de ces deux jeunes restent emblématiques et donnent lieu à toutes les versions possibles, voire inimaginables.
Il est vrai que ces derniers temps, Daech, affaiblie par les bombardements russes, connaît une vague d’évasions. Il est possible que les Marocains qui voulaient quitter soient exécutés. Ceux qui restent ou ne parviennent pas à fuir finissent par mourir sous les feux nourris de l’armée d’al-Assad.
La famille de Mohamed a révélé à ses proches qu’elle ne savait pas et, surtout, ne s’attendait pas que son fils soit parti rejoindre les rangs de Daech. Mohamed était un jeune saint d’esprit. Il n’avait pas de penchant particulier pour les courants islamistes ou extrémistes.
En moins d’une semaine, la ville de Tétouan vit aux sons des pleurs. La Colombe blanche compte ses morts parmi ses jeunes partis combattre aux côtés de Daech. Soufiane, le jeune étudiant à la Faculté de médecine de Grenade en Espagne, et Mohamed, le garçon posé, ne seront pas les derniers.
Les jeunes Marocains partis combattre aux côté de l’organisation islamique se comptent par plusieurs centaines, selon les services du ministère de l’Intérieur.