Terrorisme: des sympathisants de Daech quittent la France pour la Libye

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Revue de presseKiosque360. Les renseignements français ont perdu la trace de certains sympathisants de Daech qui étaient sous leur surveillance. Il est fort possible qu’ils aient rejoint la Libye pour prêter main forte à leurs «frères». Les services marocains, pour leur part, suivent de près cette affaire.

Le 25/04/2016 à 20h29

La fuite d’Européens d’origine maghrébine et sympathisants de Daech, vers la Lybie, pour y renforcer les rangs de la nébuleuse terroriste, a mis en alerte les renseignements marocains, les services français ayant perdu la trace de ces prétendants au jihad, fait savoir le quotidien Al Massae dans sa livraison de ce mardi 26 avril . Des rapports sécuritaires soulignent qu’une liste de ces sympathisants de Daech, qui étaient sous surveillance des renseignements français, avait été établie à la faveur d’informations livrées par des salafistes en discorde avec l'organisation terroriste, rapporte le journal. Et d’ajouter que, parmi les personnes concernées, des femmes étaient de même sous surveillance des services de renseignements de plusieurs pays européens, après les attentats de Bruxelles, alors qu’on avance leur probable fuite vers la Lybie. Les ratissages opérés récemment dans les différents pays européens ont poussé plusieurs ressortissants d’origine marocaine ou algérienne à prendre la fuite vers la Libye, durant les trois dernières semaines. Ce qui aggrave le risque, selon le journal, de constitution de cellules secrètes en Europe ou encore de retour aux pays d’origine. Les pays d’Afrique du Nord, soulignentdes rapports cités par Al Massae, ont établi des listes aux noms de ressortissants d’origine maghrébine, en Libye ou dans le nord du Mali, sur la base d’informations de salafistes jihadistes relevant d’Al-Qaida, sur fond d’affrontements et concurrence entre les deux organisations terroristes en Libye. Par ailleurs, renchérit le journal, un expert français a avancé que les renseignements français allaient recruter des indicateurs marocains pour aider les services de l’Hexagone à surveiller les quartiers où vivent une bonne partie de ressortissants français d’origine marocaine ou algérienne.

Par Mustapha Nouri
Le 25/04/2016 à 20h29