Souleïmane El Amrani appelle au renouvellement du PJD

L'actuel siège du PJD à Rabat.

L'actuel siège du PJD à Rabat. . DR

Revue de presseKiosque360. L’ancien secrétaire adjoint du PJD, Souleimane El Amrani, a appelé à un renouvèlement total du parti islamiste. Il considère que la variante actuelle a atteint ses limites, 55 ans après sa création en 1967. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 19/12/2022 à 20h37

L’ancien secrétaire adjoint du PJD, Souleimane El Amrani, a appelé à l’adoption d’une «nouvelle version» du parti, en espérant affronter le défi des trois prochaines décennies avec leurs exigences idéologiques, politiques et organisationnelles.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mardi 20 décembre, que le dirigeant islamiste, qui a refusé de présenter sa candidature aux élections et de briguer des postes dans les organes du parti, considère que les résultats du scrutin du 8 septembres étaient sévères. Mais, dit-il, «il n’en demeure pas moins que le parti en a tiré certains profits».

Il estime, dans une interview publiée ce mercredi par le quotidien Assabah, que «le parti n’a pas tiré les leçons du coronavirus, notamment en ce qui concerne le chantier de la numérisation qui connaît un déficit dans la législation». «On constate, en effet, l’absence d’une vision et l’inexistence des points de repère en vue d’exploiter à bon escient cette technologie», souligne El Amrani.

Ce dernier a mis l’accent sur la nécessité de profiter de la «prime» des dernières élections pour permettre «l’élaboration collective d’une variante nouvelle et renouvelable dans le but de remplacer l’actuelle version qui a atteint ses limites un quart de siècle après la date de la tenue du congrès extraordinaire de 1996 et 55 ans après la création du PJD en 1967».

El Amrani a indiqué avoir occupé pendant 25 ans des postes à responsabilité au sein du parti. Autant, poursuit-il, «céder la place à d’autres en espérant l’éclosion de nouvelles compétences à même d’accomplir leur mission dans la prochaine étape». «Je voudrais me consacrer à la recherche académique et scientifique en abordant un sujet d’une importance cruciale pour le Maroc, en l’occurrence la transformation numérique. Je me suis intéressé à cette technologie depuis des décennies pour combler le vide dans ce domaine où peu de chercheurs se sont aventurés. Je voudrais contribuer, à travers la recherche, l’encadrement, la formation et la sensibilisation, à la qualification numérique institutionnelle et sociale dans notre pays», précise El Amrani.

Le Maroc, poursuit-il, a géré les répercussions sociales, économiques et sanitaires de la pandémie avec une efficacité que le monde entier lui a reconnue. «Cette pandémie nous a appris de précieuses leçons, notamment concernant l’évolution du chantier de la numérisation qui n’a pas été mis en place dans certains secteurs publics. C’est ce qui explique la position peu reluisante du Maroc dans ce domaine dans le classement mondial», conclut El Amrani.

Par Hassan Benadad
Le 19/12/2022 à 20h37