Abdelilah Benkirane remet le PJD dans les bras du MUR

Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD, opposition). 

Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD, opposition).  . DR

Revue de presseKiosque360. En rappelant la raison d’être du PJD, son secrétaire général, Abdelilah Benkirane, marque une rupture avec son prédécesseur Saâd-Eddine El Othmani et renoue avec le MUR, le bras idéologique traditionnel du parti. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 28/11/2022 à 21h01

Le Parti de la justice et du développement (PJD) renoue avec son bras idéologique, le Mouvement unité et réforme (MUR). C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre le secrétaire général du parti de la Lampe, Abdelilah Benkirane, lors d’une intervention devant les nouveaux membres du secrétariat général de la formation islamiste, réunis le 26 novembre, rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison du 29 novembre.

Face aux dirigeants du PJD, l’ancien chef du gouvernement Abdelilah Benkirane a expliqué que le parti n’avait pas vu le jour pour porter une idéologie ordinaire. Le parti qui a dirigé deux gouvernements successifs (2011-2021) n’a pas été créé non plus pour défendre une classe sociale ou ethnique particulière, et encore moins pour profiter à ses membres, quelles que soient leurs affiliations, rapporte le quotidien.

A en croire Benkirane, l’un des cofondateurs du parti de la Lampe, le PJD est avant tout «un parti qui a réuni des personnes souhaitant défendre la religion musulmane, afin que la Oumma puisse gagner et fasse preuve de résilience face aux tempêtes». Toujours selon l’ex-chef de l’Exécutif, le PJD est un parti issu de la société marocaine, et composé à ses débuts par des jeunes animés par la défense de l’Islam.

Cette volonté de défendre la religion musulmane est, aux yeux d’Abdelilah Benkirane, la plus grande chose qu’un individu puisse faire sur terre. Elle est en même temps la responsabilité la plus lourde qu’il puisse porter. «Cette volonté demeure un grand honneur pour tous ceux qui y ont pris part», confie le secrétaire général du PJD, qui a estimé devant les dirigeants du parti que le chemin était encore long.

En guise de conclusion, Benkirane a confié à ses interlocuteurs que la mission s’avérait de plus en plus compliquée. Ils devront ainsi faire preuve de résilience et de persévérance pour la mener à bien. Son intervention imbibée de prédications marque en effet une rupture avec le style de son prédécesseur, Saâd-Eddine El Othmani, observe le quotidien.

Par Khalil Rachdi
Le 28/11/2022 à 21h01