C’est sur l’avocat d’affaires franco-algérien, Chems-Eddine Hafiz, que le polisario avait porté son choix, en février 2013, pour déposer son recours contre l’Accord agricole entre Rabat et Bruxelles devant la Cour européenne de justice, qui avait pourtant dénié au front séparatiste "toute qualité d'agir" au nom des Sahraouis.
L’arrivée de cet apparatchik à la tête de la Grande Mosquée de Paris, en remplacement de l’ex-vieux recteur et néanmoins homme de paille du régime algérien, Dalil Boubakeur, n’est pas un accident de parcours. Sa convocation, mardi dernier, à l’ambassade de Paris où il se serait "fait remonter les bretelles" pour avoir orchestré l’évincement de Boubakeur (recteur de ladite GMP depuis 1992), pourrait ainsi n'être qu’une mise en scène bas de gamme. Pour preuve, le casting établi par le nouveau président «élu!» de la république d’Algérie, Abdelmajid pour ne pas le nommer, a ceci de commun que ses membres sont réputés être de très farouches adversaires du Maroc, particulièrement à l’intégrité territoriale du royaume.
Lire aussi : Flagrante ingérence algérienne dans le culte musulman de France
Outre le vaste mouvement opéré dernièrement dans le corps diplomatique, dont les postes stratégiques ont été confiés à des diplomates passés champions dans le registre de la marocophobie, à leur tête ce ministre des Affaires étrangères, dénommé Sabri Boukaddoum, il faut s’attendre désormais à ce que le «combat» anti-marocain du nouveau satrape d’Alger, soit porté également sur le champ (de bataille) religieux!
La pilule sera ainsi dure à avaler d’accepter un président foncièrement pro-Polisario, qui porte aussi la casquette d’avocat d’affaires du régime vert-kaki, qui n’a d’ailleurs lésiné sur aucun moyen pour le rémunérer au prix fort pour ses précieux loyaux services, tant et si que le très luxueux Cabinet de Chems Eddine Hafiz, 64 ans, a pignon sur la plus belle avenue du monde!, soit les Champs-Élysées, située dans le VIIIe arrondissement de Paris!
Cela étant, il est curieux de relever que le (petit) jeu d’Alger du côté de Paris n’ait jusqu’ici pas inquiété les autorités françaises, qui ont jusqu’ici incroyablement toléré cette collusion entre une institution religieuse qui relève du droit français et son instrumentalisation par Alger à des fins politiques, qui plus est hostiles au Maroc. Une collusion qui n’a pas non plus fait bouger de sa torpeur le landernau intello-médiatico-politique français, notamment ces fervents chantres de «l’Islam de France», qui ne se sont jusqu’ici pas manifestés pour dénoncer cette OPA algérienne sur une affaire religieuse censée être à l’abri des manoeuvres algériennes politiciennes.