Sahara: le Venezuela échoue à imposer la "RASD" aux pays non alignés

La situation humanitaire dans les camps du Polisario est déplorable.

La situation humanitaire dans les camps du Polisario est déplorable. . DR

Revue de presseKiosque360. Le Venezuela, qui accueille le prochain Sommet du Mouvement des pays non alignés a tenté d’inscrire le Polisario sur la liste des invités. La manœuvre a été déjouée grâce à l’appui énergique des pays du CCG.

Le 07/09/2016 à 21h07

Le Venezuela, l’un des supporters inconditionnels des thèses séparatistes du Polisario, vient d’essuyer un deuxième revers, tout aussi cuisant que le premier. D’abord, ce pays d’Amérique Latine qui assurait, le mois dernier, la présidence tournante du Conseil de sécurité , a essayé de faire adopter par ce dernier une décision hostile au Maroc, suite à la récente opération d’assainissement entreprise à Guerguerat. Ensuite, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 8 septembre, ce pays a tenté de faire inviter le Polisario au Sommet du Mouvement des pays non alignés (MNA), qu’il accueille les 17 et 18 septembre sur l’île de Margarita. Un véritable échec, affirme le journal qui cite des sources médiatiques.

En effet, le Venezuela a inscrit la pseudo «RASD», sur la liste des invités au 17ème Sommet du Mouvement des pays non-alignés, qui compte cent vingt pays membres. L’initiative a été prise par sa mission permanente auprès de l’ONU. Mais les Etats membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), alliés stratégiques du Maroc, se sont opposés avec force à cette manœuvre qu’ils ont réussi à déjouer. Il ont refusé la présence de la fantomatique république et exigé des organisateurs du Sommet de la retirer de la liste des invités.

Ce n’est ni la première ni la dernière fois que ce pays producteur de pétrole tente de nuire aux intérêts du Maroc, souligne le journal. Ainsi, en avril dernier, il avait déjà essayé, sans y arriver, de faire adopter par le Conseil de sécurité une position hostile au Maroc. Plus récemment, le Venezuela, membre non permanent du Conseil de sécurité, a de nouveau tenté, avec l’appui des autres soutiens du Polisario en Amérique Latine, de faire adopter une résolution condamnant le Maroc, après l’opération d’assainissement initiée dans le no man’s land situé au sud du poste-frontière de Guerguerat. Là encore, ses efforts se sont soldés par un échec tonitruant, rappelle le journal.

Les autorités marocaines, rappelons-le, ont pu mettre fin à un florissant trafic illégal dans la région et saisir plusieurs centaines de véhicules destinés à être vendus au marché noir. Le Conseil de sécurité a été saisi et, se basant sur les observations des membres de la MINURSO, a conclu que cette opération ne constituait pas une atteinte à l’accord de cessez-le-feu. 

Bref, ce qui est encore plus inquiétant dans cette dernière initiative, c’est que le pays hôte du Sommet du MNA a préparé un agenda sur mesure pour promouvoir les thèses des séparatistes. Le thème proposé, «Droit des peuples à l’autodétermination», en dit d’ailleurs long sur les intentions de ce pays. Il est à craindre, en ce sens, que le Venezuela soit tenté, à nouveau, d’inclure, dans les résolutions ou le communiqué final du 17ème Sommet du MNA, des passages appuyant les thèses et revendications séparatistes du Polisario. Mais la diplomatie marocaine reste mobilisée!

Le journal rappelle d’ailleurs le discours royal prononcé, en avril dernier, devant le Sommet du CCG. Discours dans lequel le roi avait indiqué que «les adversaires du Maroc déploient tous les moyens, directs et indirects, dans leurs menées flagrantes. Ils tentent, selon les conjonctures, soit de délégitimer la présence du Maroc dans son Sahara, soit d’appuyer l’option de l’indépendance et la thèse séparatiste, ou encore d’affaiblir l’Initiative d’autonomie dont la communauté internationale atteste le sérieux et la crédibilité». Et d’ajouter: «Avec la persistance de ces manigances, le mois d’avril, qui coïncide avec les réunions du Conseil de Sécurité sur l’affaire du Sahara, est devenu un épouvantail qu’on agite à la face du Maroc et, parfois, un moyen de pression ou d’extorsion». 

La situation est devenue grave et, affirme le souverain, «les choses en sont arrivées au point d’engager une guerre par procuration où le secrétaire général des Nations Unies est instrumentalisé pour essayer de porter atteinte aux droits historiques et légitimes du Maroc concernant son Sahara, comme en témoignent les déclarations partiales du responsable onusien et ses agissements inacceptables afférents au Sahara marocain».

Par Amyne Asmlal
Le 07/09/2016 à 21h07