Retard de grands chantiers locaux: la colère royale contre les autorités de Casablanca

Chantier du Grand théâtre de Casablanca.

Chantier du Grand théâtre de Casablanca. . DR

Revue de presseKiosque360. Plusieurs chantiers entrant dans le cadre du plan de développement de la ville de Casablanca sont en retard, quand ils ne sont pas à l’arrêt. Une situation qui n’a pas échappé au roi Mohammed VI, qui a écourté son récent séjour dans la capitale économique du royaume.

Le 28/01/2019 à 21h55

Mercredi dernier, après avoir donné le coup d’envoi de la seconde ligne du tramway casablancais, le roi Mohammed VI a immédiatement regagné Rabat. Le quotidien Assabah du mardi 29 janvier rapporte, sur la foi de sources bien informées, que durant son bref séjour de 24 heures à Casablanca, où il devait passer quelques jours, le roi a clairement exprimé son mécontentement aux autorités administratives et autres élus de Casablanca, à cause des retards pris par plusieurs chantiers de développement de la ville.

Pour rappel, le plan de développement de la ville de Casablanca, pour la période 2015-2020, a été signé en présence du roi en 2014, alors que l’essentiel de ses composantes reste toujours en chantier et accuse des retards de plusieurs mois, voire de plus d’une année. La société de développement local «Casa Aménagement» est particulièrement pointée du doigt, malgré l’enveloppe de 26 milliards de dirhams mise à sa disposition.

Assabah cite le cas de la Promenade maritime de la Mosquée Hassan II, dont les travaux, qui trânent toujours, ont été lancés en janvier 2017, pour une livraison prévue 18 mois plus tard. Pire, malgré les 200 millions d’investissement pour bâtir un parc public, une allée piétonne et une digue maritime protectrice, la partie réalisée de cette Promenade maritime serait très en déça de ce qui avait été convenu au départ. De même, le projet de réhabilitation de la corniche, haut lieu touristique et de loisirs de la ville de Casablanca, connaît d’énormes pépins (700 millions de dirhams d’investissements).

Mais le plus gros des retards est celui enregistré par le Grand théâtre de Casablanca, dont les travaux ont débuté le 16 octobre 2014 et qui devait être livré au plus tard en juin 2018. Appelée à être le plus grand complexe culturel en Afrique et dans le monde arabe, cette infrastructure à l’architecture futuriste, qui devait aussi contribuer au développement culturel local, doit encore attendre plusieurs mois pour être inaugurée. Au même titre, d’ailleurs, que le projet voisin, celui du parking souterrain Rachidi, sans parler de la coupole de la «Kora Ardia» ou d’importantes composantes de la Marina de Casablanca. Et la liste est encore longue.

L’administration territoriale est aussi coupable de ne pas avoir assuré le contrôle et le suivi nécessaires pour que tous ces chantiers aboutissent dans les délais impartis, en vertu des engagements pris devant le roi lors de leur lancement. C’est ce qui fait dire au quotidien Assabah qu’il faut s’attendre, dans les tout prochains jours, à un «séisme» de grande ampleur qui devrait emporter nombre de gestionnaires actuels de la chose publique à Casablanca. Et ce, en application du principe de la reddition des comptes.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 28/01/2019 à 21h55

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Que Dieu glorfie Sa Majesté qui nous protège , les Casablancais du centre ville sont traités avec dureté par le conseil de commune de Casablanca. Une dureté du conseil de la ville qui n'a pas d'égal dans les autres villes du pays. Comparez avec Marrackh , Tanger etc.. Nous prions pour que ces élus quittent la scène politique , arrêtent l ' amertume des résidents, qu'il rendent la ville aux Casablancais dans l'état légitime que ces élus municipaux l ' ont trouvés. Nous avons besoin de sollicitude bienveillante et de protection pour que l 'on vienne nous aider .

I y a cinq jours j'étais a la corniche de ain diab, je ne sais pas si tout le monde a remarqué ou pas que la qualité des pavés utilisés dans la section piétonnière, qui sont de piètre qualité et qui s'effritent et se dégradent a l'oeil nu , on n'a pas vraiment de chance a Casablanca avec tout ces magouilleurs

Heureusement le roi veille ! Mais je crois que le Maroc n'est pas uniquement casa ! Il faut que le gâteau soit partagè

Des têtes d incompétents doivent encore tomber.heureusement que notre roi suit personnelle ment ces projets. Vive notre roi.

je suis natif de Casablanca et y ai toujours habité, je suis triste de constater que les divers chantiers mis en place sous l’égide de Sa majesté le roi, et qui devait offrir à cette belle cité un nouveau souffle, une deuxième vie. cette ville mérite qu'on s'y implique totalement loin des luttes partisanes et politiciennes qui l'on gangrené jusqu’à l'asphyxie.

Rien que pour sauvegarder l'investissement grandiose concenti pour améliorer le bien être d'une partie des privilégiés de Casablanca, justifié largement et amplement la mise en place d'une police administrative à même de jouer le rôle qui lui est dévolu. A bon entendeur salut!!!

les chantiers du plan de développement de la ville de Casablanca ont étés confiés à des nouvelles sociétés crées pour l'occasion et à la va-vite par des-proches de certains dirigeants. Ces sociétés dont les chantiers ont étés octroyés sont incompétents dans tous les domaines, et ils utilisent des sous-traits pour accomplir les travaux, et empocher le maximum de bénéfice. Le maire de cette ville cumule plusieurs fonctions et plusieurs fonctions illégales, ce qui lui permettra de n'avoir jamais le temps pour la ville, et passe la plupart temps de son mayorat à voyager, pour arriver à ce que Casa pourra rester la poubelle du Maroc pour très longtemps. Scandaleux!

J ai ete moi meme frappé par la lethargie et le peu de personnels affairés sur ces chantiers interminables. Mais le pire a ete l etat de saleté choquant de la ville et le delabrement des facades des batiments anciens. J ai aussi reduit mon sejour à Casa à...48h pour finir mon sejour à Marrakech.Moralité: Casa fait fuir touristes et investisseurs et donc adieu tout developpement economique pour une metropole qui pretend sans honte se mesurer à Barcelone.Quand on voit qu en plein centre à Kora Ardia s est installé un vrai campement de vendeurs à la sauvette au milieu de detritus...on reste songeur.Quelle honte.

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