Dans cette première sortie médiatique après sa réélection, le député français regrette que «les relations entre le Maroc et la France ne soient pas actuellement au beau fixe», estimant qu’«il faut aujourd’hui participer à reconstruire la confiance entre les deux pays».
Karim Ben Cheikh, ancien diplomate, fait allusion à la dégradation des relations bilatérales, essentiellement en raison de la position figée de Paris sur le plan d’autonomie du Maroc pour régler le différend régional du Sahara marocain, un conflit artificiellement créé et entretenu par le régime algérien, mais aussi à cause du vote par le Parlement européen d’une résolution relative aux droits humains et à la liberté de la presse, résolution hostile au Maroc et soutenue par deux proches du président français.
«Il faut vite reconstruire la confiance entre Paris et Rabat, a souhaité Karim Bencheikh. Je vais bientôt reprendre la présidence du groupe d’amitié France-Maroc à l’Assemblée nationale, et je pense qu’il s’agit là d’un formidable outil pour contribuer à la reconstruction de cette confiance, en travaillant notamment sur des sujets d’intérêt commun».
Et de préciser: «Avec les parlementaires marocains, nous avons d’ores et déjà établi un calendrier de travail sur des sujets où, pour moi, le Maroc est incontournable, notamment ceux de la transition énergétique et de la couverture sociale. Le gouvernement a l’ambition de développer une couverture sociale étendue à l’ensemble des Marocains et c’est là un dossier sur lequel nous pouvons travailler ensemble».
Rappelons que le député écologiste avait exprimé par le passé et à maintes reprises son soutien à l’intégrité territoriale du Maroc, affirmant que le plan d’autonomie constitue la solution «sérieuse, crédible et réaliste» pour mettre fin au différend régional sur le Sahara marocain.
Dans soin entretien avec Le360, Karim Ben Cheikh est également revenu sur sa réélection, actée la semaine dernière, en soulignant qu’il avait «un programme cohérent et opérationnel pour améliorer les services publics au profit des Français établis dans la 9ème circonscription», des services qui, a-t-il insisté, «n’ont cessé d’être démantelés durant les trente dernières années».
«Les Français établis à l’étranger sont souvent les grands oubliés de notre politique publique», tonne-t-il, assurant qu’il continuera, dans les couloirs du parlement français, à défendre les intérêts de ses concitoyens de la 9ème circonscription dans des dossiers cruciaux comme la couverture sociale, les droits de scolarité et la fiscalité, sans omettre ses autres engagements.
«Réélu à 67% des voix, je continuerai à défendre cette union de la gauche et de l’écologie», a-t-il conclu avant de prendre, ce samedi 22 avril 2023, un vol Rabat-Paris pour retrouver son siège sous la coupole de l’Assemblée nationale française.