Réforme électorale: trois textes adoptés et cap fixé sur les législatives de 2026

Réforme électorale: trois textes adoptés et cap fixé sur les législatives de 2026.

Le 09/12/2025 à 20h01

VidéoÀ moins de dix mois des législatives de septembre 2026, le Parlement accélère la refonte du cadre électoral. La Chambre des conseillers a entériné trois projets de lois organiques, que le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, présente comme une étape structurante, avec un accent sur l’intégrité du scrutin, la moralisation de la compétition et des mesures d’encouragement ciblant les jeunes candidats.

Il s’agit, successivement, du projet de loi organique relatif à l’élection des membres de la Chambre des représentants, du projet de loi organique sur les partis politiques, ainsi que du projet de loi portant sur les listes électorales.

Prenant la parole devant les conseillers, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, s’est félicité d’une étape qu’il a qualifiée de structurante, la replaçant dans le cadre des orientations du roi Mohammed VI. Il a rappelé l’appel formulé dans le dernier discours du Trône, invitant les différentes parties à arrêter, avant la fin décembre, les contours d’un nouveau dispositif électoral en perspective du scrutin de septembre 2026.

Le ministre de l’Intérieur a promis des législatives «justes et honnêtes», de nature, selon lui, à consolider le processus démocratique. Il a, par ailleurs, exhorté les partis politiques à contribuer à la moralisation de la compétition électorale, en avertissant que les textes prévoient un régime de sanctions renforcé à l’encontre des contrevenants.

Abdelouafi Laftit a également mis en avant la place accordée aux jeunes et aux compétences dans le nouveau dispositif, évoquant notamment un mécanisme de soutien financier pouvant couvrir jusqu’à 75% des dépenses électorales au profit des candidats âgés de 35 ans au plus, sous réserve d’atteindre un seuil de 2% des suffrages dans leur circonscription.

Après le vote, plusieurs conseillers parlementaires ont salué ces textes, appelant de leurs vœux un scrutin de septembre 2026 conforme aux standards de transparence et d’intégrité. Les trois projets de loi doivent être transmis, dès cette semaine, à la Cour constitutionnelle pour contrôle de constitutionnalité, avant leur entrée en vigueur.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 09/12/2025 à 20h01