«Dans le prolongement du dialogue social amorcé en 2022 avec les différents partenaires, nous avons inauguré aujourd’hui la première étape d’un débat constructif au sujet de la réforme des retraites que nous reprendrons dans un délai d’environ six mois», a déclaré la ministre de l’Economie et des Finances à la presse au terme de cette réunion à laquelle ont également pris part, côté syndicats, les représentants de l’UMT, de l’UGTM et de la CDT et ceux du patronat.
«A ce jour, nous n’avons rencontré aucune étude sur le diagnostic des régimes de retraite, ni même des propositions de solution», a tenu à préciser la ministre.
Interrogés par Le360, les syndicats ont fait état de l’existence d’une étude du gouvernement concernant l’état général de la situation des caisses de région. Ils ont appelé à une approche qui place l’intérêt de la société dans le règlement de ce chantier complexe.
A l’ouverture de la réunion, Nadia Fettah Alaoui a rappelé que «la création de la commission des retraites émane de la volonté du gouvernement, des syndicats et des associations professionnelles des employeurs. Il est également question de lancer la réforme systémique des régimes de retraite dans le cadre d'un dialogue ouvert et constructif entre l’ensemble des partenaires, dans l’objectif de mettre en place un système de retraite à deux pôles: public et privé. Cette démarche est en conformité avec les recommandations, en 2013, de la Commission nationale chargée de la réforme de retraite».
Selon un communiqué officiel, les représentants des centrales syndicales, des organisations et des associations professionnelles des employeurs ont salué cette initiative et rappelé leurs attentes quant aux objectifs qui sont assignés à ce chantier.
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Dans ce cadre, la ministre de l’Economie et des Finances a précisé que cette commission constitue un levier essentiel pour la reprise du dialogue sur ce chantier stratégique et une occasion d’échanger avec les partenaires sociaux sur leurs attentes. Et de conclure que «les participants ont validé la démarche de travail et le calendrier des travaux de cette commission qui devraient aboutir avant le prochain round du dialogue social à un scénario de réforme et une feuille de route pour sa mise en œuvre».
Au terme de cette réunion, la ministre a remercié les participants pour «leur implication dans ce chantier stratégique dont l’objectif est de faire aboutir un long processus de réforme avec la mise en place d’un système de retraite à deux pôles, public et privé, à même de garantir les droits des affiliés actuels et futurs».
Pour rappel, les systèmes de retraite au Maroc s’appuie sur les régimes suivants: le régime des fonctionnaires et des militaires géré par la Caisse marocaine des retraites (CMR), le régime collectif d’allocation de retraite (RCAR) qui couvre le personnel contractuel de l’Etat, des collectivités locales et le personnel de certains établissements publics, géré administrativement par la Caisse nationale de retraites et d’assurances (CNRA), et par la Caisse de dépôt et gestion du point de vue financier. A ceux-là, il faut ajouter celui des salariés du secteur privé, géré par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et le volontaire des salariés du secteur privé, géré par la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraites (CIMR).