Malgré la reprise, plus rapide que celle retenue lors de la précédente évaluation actuarielle de la branche, les indicateurs de pérennité du régime accusent une dégradation par rapport à leur niveau d'avant crise notamment la réduction de l'horizon d’épuisement des réserves de huit années (2038 au lieu de 2046), indique le dernier rapport de la stabilité financière de Bank Al-Maghrib (BAM), l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) et l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC).
L'horizon d'épuisement des réserves du régime de retraite de la CNSS a ainsi diminué de huit années pour s'établir à 2038. S'agissant du taux de couverture des engagements du régime sur les soixante prochaines années, il est passé de 76,7% à 64,9%, ajoute la même source.
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Parallèlement, ledit rapport fait ressortir que la relance de l'économie nationale en 2021 a impacté favorablement les soldes de la branche retraite de la CNSS. En effet, la masse salariale soumise à cotisation s'est établie à 112,4 milliards de dirhams, en augmentation de 16,4% par rapport à 2020 et de 10,2% comparativement à son niveau d'avant la crise sanitaire.
Au niveau de la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CIMR) et malgré la hausse de ses cotisations de 5,3%, le solde technique est resté pratiquement à son niveau en 2020 (2,9 MMDH) sous l'effet d'une hausse plus importante des prestations (8,5%).
La performance de la gestion financière a permis de dégager un solde global de 5,7 MMDH, en amélioration de 17,9% par rapport à 2020. Ce dernier resterait, selon les évaluations actuarielles du régime, excédentaire sur l'horizon des projections, ce qui permettra aux réserves de rester sur leur tendance haussière.