Rabouni. La famille du disparu Ahmed El Khalil reprend son sit-in devant le siège du HCR

L'épouse, les enfants et les proches d'Ahmed El Khalil en sit-in devant le siège du HCR à Rabouni.

L'épouse, les enfants et les proches d'Ahmed El Khalil en sit-in devant le siège du HCR à Rabouni. . DR

Les membres de la famille de Sid Ahmed El Khalil, enlevé en janvier 2009 par les services de sécurité algériens, ont repris, ce mardi 16 juillet, leur sit-in devant le siège du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) à Rabouni. Explications.

Le 16/07/2019 à 16h30

Selon des sources bien informées, les proches du disparu Sid Ahmed El Khalil Braih ont repris leur sit-in ouvert devant le siège du HCR à Rabouni, et semblent bien décidés à ne pas lâcher prise avant d’être fixés sur le sort de cet ancien cadre du Polisario (ex-"conseiller" à la présidence chargé des Droits de l’homme), enlevé en janvier 2009 par les services de sécurité algériens.

Selon nos sources, les protestataires sont ses trois fils, Hafdallah, El Bachir et Rachid, ainsi que son épouse.

Tous sont décidés à continuer à faire pression sur la direction séparatiste et les autorités d’Alger, pour élucider le sort de ce célèbre disparu.

Leur calvaire n’aura en effet que trop duré. Nos sources ajoutent qu’il faudra aussi s’attendre à voir cette forme de protestation s’étendre à toute la tribu du disparu, les Rguibat Souaâd.

A titre de rappel, Brahim Ghali avait promis à la famille d’Ahmed El Khalil, à la mi-février, de faire la lumière sur le sort du disparu, avec l’aide des autorités algériennes. Sauf que le chef du Polisario n’a jamais honoré ses promesses, et a été visiblement floué par ses maîtres à Alger.

Pour maintenir la pression sur les deux côtés, les proches du disparu ont mis en place une coordination, qui porte le nom de Ahmed Khalil, et qui a décidé d’internationaliser cette affaire en étendant les formes de protestations (entre autres par des sit-in) à l'échelle planétaire, tout particulièrement là où se trouvent les chancelleries algériennes.

Car, en fin de compte, une réponse concernant le sort qui a été réservé à Ahmed El Khalil est à chercher à Alger, complice d’un «régime voyou» installé par ses autorités à Rabouni.

Par Mohammed Boudarham
Le 16/07/2019 à 16h30