L’Affaire du polisarien Ahmed Khalil, kidnappé à Alger, portée devant l'ONU

Ahmed Khalil a été enlevé en 2009 à Alger, alors qu'il s'apprêtait à dénoncer lors d'une conférence les violations des droits de l'homme par le polisario. Ici, avec son fils, Rachid Khalil.

Ahmed Khalil a été enlevé en 2009 à Alger, alors qu'il s'apprêtait à dénoncer lors d'une conférence les violations des droits de l'homme par le polisario. Ici, avec son fils, Rachid Khalil. . DR

Évoquée par le SG de l’ONU dans son nouveau rapport sur le Sahara, l’affaire Ahmed Khalil, ancien cadre du polisario enlevé en 2009 à Alger, sera soumise à l’examen des Quinze membres du Conseil de sécurité, qui se réunit ce lundi au niveau des cinq ambassadeurs du Groupe des amis du Sahara. Détails

Le 22/04/2019 à 11h54

Dans un communiqué, diffusé aujourd’hui, la Coordination «Ahmed Khalil», créée en février dernier à Tindouf pour exiger la libération de cet ancien cadre de la «rasd», enlevé et écroué depuis 2009 dans une prison secrète à Alger, se félicite de l’intérêt porté par le SG de l’ONU à cette affaire.

«Nous nous félicitons que le SG de l’ONU ait interagi positivement avec notre revendication en évoquant, dans le chapitre 8 de son nouveau rapport sur le Sahara, notre sit-in du 10 février devant le HCR, pour exiger le retour d’Ahmed Khalil parmi sa famille», indique le communiqué, relayé par un site séparatiste.

Dans le même communiqué, la Coordination Ahmed Khalil se félicite également que ce point soit inscrit à l’ordre du jour de la réunion prévue ce lundi 22 avril au Conseil de sécurité, au niveau des ambassadeurs du Groupe des amis du Sahara (Etats-unis, France, Grande-Bretagne, Espagne et Russie).

Par ailleurs, le Coordination indique avoir saisi la Haute représentante de l’UE à la sécurité et à la politique extérieure, Federica Mogherini, au sujet de la disparition d’Ahmed Khalil, nommé en 2008 conseiller aux droits de l’homme auprès de l’ex-chef du polisario, feu Mohamed Abdelaziz, après avoir officié longtemps en tant que chef de la sécurité des camps de Lahmada.

En revanche, la même Coordination dénonce vigoureusement la procrastination de l’actuel chef du polisario, qui avait promis d’oeuvrer courant février dernier pour la libération du disparu. Une promesse non tenue par Brahim Ghali, lui-même compromis dans cette disparition d’Ahmed Khalil, qui détenait des secrets compromettants sur les crimes commis du temps où ce dernier officiait en tant que "ministre de la défense" (1975-1991). 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 22/04/2019 à 11h54